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Tous vos témoignages

Gladys

Bonjour à tous,
J’étais à la base en recherche de témoignages sur comment vous avez vécu votre Covid-19 .
Puis j’ai ressenti le besoin d’en parler.
Tout d’abord, très peu de personnes de mon entourage sont au courant (je ne veux pas inquiéter).
Je suis une personne très dynamique, sportive. Je vis la vie à fond. Mon confinement se passe très bien et je vois tout en positif ^^
Tout a commencé samedi.
Je me suis levée très fatiguée. Déjà plusieurs jours que j’avais des migraines. J’en fais beaucoup en temps normal.
La matinée est passée mais j’étais fatiguée. Vers 12h, il a fallu que je m’allonge (je ne dors jamais en journée). J’ai dormi tout l’après-midi. En me réveillant, mal dans la poitrine, un pincement douloureux et du mal à reprendre ma respiration.
J’étais toujours fatiguée. Dans la soirée, je faisais à manger et, d’un coup, forte sensation de malaise, souffle coupé.
J’appelle une amie, elle me dit d’appeler  le 15.
30 min plus tard j’étais aux urgences.
Mise en unité Covid, on me fait des examens assez rapides :  électrocardiogramme, prise de sang, radio thoracique.
Le médecin me dit suspicion Covid mais on ne fait pas de test.
Je rentre chez moi et ne m’endors pas avant 4h du matin.
Hier, vraiment pas bien, mal dans le cou, fatiguée, beaucoup de nausées et fièvre. Je tousse un peu mais ça va.
Dans l’après-midi, sensation de faire un malaise et fortes nausées. Je prends rdv avec mon médecin qui me consulte en téléconsultation.
Pour lui, positive Covid.
Je ne m’inquiète pas, le test n’a pas été fait ^^
La soirée nickel, j’en viens même à danser seule pour rester positive et garder ma joie de vivre.
Ce matin, réveil à 7h. Je prends mon café, impossible de le boire.
Vers 9h, fatigue extrême. Je retourne au lit, du mal à me déplacer, douleurs dans le dos, souffle court, migraines, mal aux yeux.
Là, j’ai la nausée et mal partout, fièvre.
Je commence à être inquiète, je ne suis jamais malade et actuellement je le vis très mal car je ne sais pas comment cela va se passer. De plus, je ne veux pas en parler à mes amis et ne pas déranger mon médecin tous les jours.
J’ai horreur de cet état. Et j ai peur de la suite, non pas que ma santé soit mauvaise. Je ne sais comment gérer cet état.
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Tout témoignage sera le bienvenu pour m’aider à surmonter tout ceci.

31 mars 2020
Eva

Bonjour,
Initialement, je suis une personne plutôt positive, énergique et sans problèmes de santé particuliers.
Depuis l’apparition des premiers symptômes (le 16 mars), je n’ai jamais ressenti cela… La peur qui m’envahit chaque jour car on ne maîtrise plus son corps, son anxiété.
Maux de tête importants, brûlures au niveau de la gorge, perte de goût et d’odorat, légère toux et maintenant un corps engourdi et très faible… (muscles du corps endormis…) Tous ces symptômes qui arrivent progressivement quand on croit enfin s’en sortir. J’ai hâte que les jours passent pour que tout revienne à la normale. C’est dur de garder le moral dans ces conditions… Mais il faut tenir et penser que tout s’arrangera rapidement.
Bon courage à tous !

30 mars 2020
Blandine
Consultante

Le CoNAROvirus

Il est là, tout petit, insidieux, insipide parasite, presque rien. Tout est flou…
Il s’emballe, me confirme sa présence, intensifie sa constance et je sombre.
Je ne sais plus si j’ai peur ou si j’ai mal.
Mon pouls accélère ma vie dans un tempo d’enfer. Il fait chaud dans tout mon corps.
Appeler, appeler, appeler qui ? Suis-je en train de tomber ? Le Samu ? Un médecin ? C’est dimanche !
J’erre dans mes draps comme un soleil en berne.
Un conseil amical, je joins SOS Médecin qui me transfère vers le Samu. Alors c’est grave !
Je compte jusqu’à 15, je réponds à toutes les questions. Non, je ne serai pas hospitalisée. Rappelez-nous si les symptômes s’intensifient !

Je pense à ceux qui évitent les bombes du soir au matin, à ceux qui prennent les armes quand je pose une larme sur mon sort viral. Ai-je le droit de souffrir dans mes draps de satin ?
Quel soldat suis-je ?
Les jours passent, je me vois recevoir un ticket gratuit et illimité pour le grand 8 du COVID-19. Des vertiges, le souffle coupé, la peur au ventre, les nerfs à vif… Tout va trop vite… La course folle cesse… Je m’apprête à descendre du train mais il repart sans attendre, avec mon système immunitaire en liesse.

Suis-je une personne à risque ? En surpoids, apnées du sommeil… Les grands huit se succèdent insatiablement au rythme de mon mental en détresse.
Ils sont là, tous, ils m’entourent, me réconfortent, me font rire, me portent, mes liens ! Ma famille, mes amis, mes voisins, les soignants, mon chien !
Ma complainte me pèse, je voudrais leur dire que je respire, mon corps le leur refuse.

Le malin aura bientôt perdu, ma guerre sera terminée mais pour tant d’autres le champ de bataille reste ouvert et pour nombre d’autres il n’y aura plus jamais de guerre.

J’ai vu les roses dans mon jardin sortir de leur hiver.
Elles sont pour vous, pour tous ceux qui vivent dans la perte, la souffrance.
Elles sont pour vous, pour tous ceux qui me serrent dans leur bras virtuellement si chaleureux.
L’Homme n’a de raison de vivre que dans le lien, un lien profond, sincère, indéfectible avec ceux qu’il chérit.

30 mars 2020
Fernand Matias
Retraite

CORONAVIRUS 2019
Mardi 17 Mars, 14 heures, je me suis endormi sur mon canapé. Je me réveille en sursaut, j’ai fait un cauchemar : nous sommes en guerre. Je fais un pas sur ma terrasse de 7m², j’admire mon tour de maison de 600 m² et je rentre de nouveau dans mon nid d’amour de 100 m² et là j’entends à la télé, que ma chérie vient d’allumer, la dure réalité.
À ce moment-là, je pense à toutes ces personnes âgées isolées, certaines sans famille, à ces familles habitant dans des HLM sans balcon à plusieurs, des enfants de bas âge dont il faut s’occuper, les grands qui doivent continuer à étudier, pour certains qui passent le bac cette année, les sans-abris qui galèrent, et tu te dis je suis un privilégié.
Alors j’ai décidé de ne plus regarder ces infos en continu, qui nous rabâche sans arrêt toujours les mêmes choses, les politiciens qui, au lieu d’être solidaires, se tirent à bout portant. Moi j’aurais fait comme si et les autres auraient fait comme ça, mais tout ça c’est la faute à qui ?
En fin de compte, tout le monde fait des reproches à chacun, parce que personne n’a fait ce qu’il aurait dû faire.
MORALITÉ
Sans vouloir le reprocher à tout le monde, il serait bon que chacun fasse ce qu’il doit faire. Les problèmes ne sont pas éternels, ils ont toujours une solution, la seule chose qui n’a pas de remède est la mort. Avant de critiquer, examinez-vous, alors arrêtons de nous critiquer, et unissons-nous pour affronter l’ennemi invisible.
RESTEZ CHEZ VOUS
Pourquoi rester confiné est la meilleure solution ? Et bien pour aider ceux qui, toute la journée et toute la nuit, luttent pour sauver des amis, des membres de nos familles et plus car ce sont des héros. Les infirmières, les médecins, les ambulanciers, les pompiers : à cette liste il faut ajouter tous ceux qui font le nécessaire pour que nous puissions avoir une vie agréable. Je pense aux routiers, les éboueurs, les caissières, les aides à domiciles pour nos anciens, pardon pour ceux que j’ai oubliés.
Nous devons être forts pour nous rappeler qu’après le sombre tunnel que nous traversons, de très bonnes choses viendront. Si vous voulez être heureux, rendez quelqu’un heureux ; si vous voulez recevoir, donnez un peu de vous-mêmes.
LA VIE (un voyage)
Au fur et à mesure que le temps passe, les personnes sont importantes, notre fratrie, nos amis, nos enfants, petits-enfants, l’amour de notre vie. Ce voyage sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au-revoir et d’adieux. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Lorsque le virus Corona sera terminé, faites une bonne action, dans la mesure du possible. Passez vos vacances en France, et profitez de notre beau pays, achetez des marchandises confectionnées en France, soutenez les entreprises qui ont connu des difficultés, et surtout n’oubliez pas le monde hospitalier.
Messieurs les Ministres, les Députés, les Sénateurs, il va falloir tenir vos promesses.

29 mars 2020
Karen
Enseignante

Quand j’ai quitté mes élèves le vendredi 13 mars, je ne pensais pas que je ne les reverrais pas de si tôt ! Le verdict est tombé pendant le weekend : fermeture des écoles, collèges et lycées à partir du lundi 16 mars. Au début, on se dit « chouette un peu de temps libre ». Puis rapidement, on est inondés de mails de toute part pour assurer la continuité pédagogique. Pas facile du tout de s’organiser et de garder le lien avec la hiérarchie, les élèves et les parents.
Puis on s’organise, on commence à tout préparer de loin, à envoyer des messages, à répondre aux questions des parents inquiets. La première semaine on patauge, on ne sait pas par où commencer. Puis, on se dit que les élèves ont besoin de nous en cette période anxiogène. On commence à envoyer des cours, des liens, des documents… Et c’est parti, les élèves se prennent au « jeu », enfin presque tous car certains n’ont pas le matériel nécessaire, les forfaits, etc. Alors on essaie de les joindre car il faut que tout le monde continue d’étudier. Mes journées se passent sur l’ordinateur, je découvre le télétravail… Mais le contact avec mes élèves me manque beaucoup. Heureusement, on échange des mots gentils et la question qui revient le plus c’est « vous allez bien ? » Cette question reprend tout son sens. En cette période de pandémie, on redécouvre certains élèves qui, en classe n’étaient pas les plus attentifs et qui sont les plus assidus à distance et qui se livrent un peu. Il me tarde de les retrouver et de refaire cours.
J’ai une pensée attristée pour cet enfant de 6 ans mort sous les coups de son père alors qu’il lui faisait faire ses devoirs… Les parents ne sont pas professeurs et doivent faire attention à ne pas en demander trop à leurs enfants. Il y a beaucoup de façons ludiques pour faire l’école à la maison.
Prenez soin de vous et restez à la maison.
Karen

29 mars 2020
Sophie
Chef de service

C’est un grand privilège d’avoir la vie… Ce que malheureusement beaucoup de personnes n’ont pas conscience de ce que ça représente et pourtant notre grande richesse c’est la santé ! J’ai perdu ma petite-fille âgée de 2 mois et demi le 5 mars dernier non pas du coronavirus mais d’une IMC… J’aurais tant désiré qu’elle ait la santé, cette grande richesse que, à l’heure actuelle, beaucoup de personnes délaissent pour aller se promener dans les rues sans prendre conscience que des médecins, infirmiers(ières), etc. se meurent pour justement nous sauver… Sauver le monde ! Alors, respectez les personnes qui ont envie de vivre pour leur famille, leurs amis… Restez chez vous et appréciez chaque minute, car pour chacun de nous, elles sont comptées… Bon courage à tous !

29 mars 2020

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