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Tous vos témoignages

Dominique Dechamps
Kinésithérapeute

Je travaille dans un centre dit FAM et FH (handicapés) et l’organisation anti Coronavirus a été très efficace, mise en place par la direction. On parle des EHPAD mais pas de ces centres APREH ??? Alors qu’un travail considérable a été mis en place.

20 avril 2020
Etienne P.
Comptabilité

Confiné chez moi depuis le 16 mars 2020, je regarde le temps passer. Mes loisirs m’occupent : créer de la musique, jouer de la musique, jouer à la console, regarder des séries, aller travailler de temps en temps, penser au télétravail, faire ses courses (avec des gants) enfin c’est vivre… Autrement mais aussi vivre, simplement ! Je ne pense plus au lendemain, je pense au temps présent à la seconde près. Je respire l’instant.
C’est alors que je me souviens des épreuves que j’ai traversées. Je me dis que celle-ci devrait nous changer, changer la manière de voir nos vies, changer notre société, nos cultures, nos méthodes. C’est une remise en question, une prise de conscience. J’espère que nos dirigeants changeront… Pure utopie ! Mais ça fait du bien.

Lorsque la Chine avait annoncé « ses quelques cas », j’avais pris des mesures. J’ai envoyé chier (pardon du terme) mes collègues à qui je refusais de serrer la main, pris des distances. J’étais pris pour un fou mais aujourd’hui c’est du sérieux ! Prendre à la légère celui-ci, c’est ne pas l’affronter en face, juste fuir la réalité. Alors que, de toutes les manières, nous devrons y faire face. Et on le constate tous les jours.

Il m’arrive de regarder 5 min ces chaînes d’info en continu (je ne crois qu’aux affirmations de l’institut Pasteur) qui nous injectent encore pleins d’anxiogènes. Arrêtez de regarder ces chaînes, nous n’avons pas besoin de ça !

Dur de ce faire une opinion, dur d’avoir une certaine logique. J’ai personnellement choisi : pas de reprise au travail si pas de tests et de mesures strictes !
Nos vies sont plus importantes qu’une économie ! Sans nous, pas d’économie. Sans personnels de santé (ASH, infirmiers, médecins), pas de vies sauvées. Mesurons-nous l’importance aujourd’hui ? J’espère que oui.

Je peux tenir en état de confinement, ceci ne me dérange pas dans mon petit T2, seul, mais avec un animal de compagnie, qui j’avoue, m’aide. Bien que j’ai une maladie chronique, j’ai espoir que nous sortirons de cette épreuve ! Si ce n’est pas moi, cela sera d’autres ^^

Garder le contact avec les gens que nous aimons, rester combatifs, disciplinés, ne pas s’en faire. Positivons !

19 avril 2020
Castel
Animatrice

Comme j’ai du mal à trouver des témoignages, je vous fais part du mien… Le 24 mars, j’ai une sorte de pharyngite, une douleur très précise et agaçante dans le pharynx, rien de plus. Je ne m’inquiète absolument pas.
Dans la nuit du 27 mars, je monte à 39,8 de fièvre… Le lendemain, je prends du Doliprane. J’ai mal à la tête, au ventre, je ne tousse pas. La fièvre redescend et mardi 31 mars, je crois que c’est fini, toujours pas inquiète…
Toujours la douleur au pharynx. Jeudi 2 avril, la fièvre revient à 39,8. Je me rends chez mon médecin à moitié hagarde, il me dit que c’est peut-être le Covid, prescrit du Doliprane. J’ai toujours mal au ventre, il me donne du Spasfon, mais je ne tousse pas, donc pas inquiète… Samedi 4 avril, le Doliprane n’agit plus, je reste en permanence à 39, 8 (8ème jour) et je n’arrive plus à manger, je suis épuisée. Mon médecin veut que j’appelle le 15 (on est alors dimanche 5 avril). On m’envoie un médecin qui diagnostique une infection des poumons (sans que je tousse) et me prescrit Augmentin + Azithromycine (deux antibio)… Je les prends et je fais un malaise, je rappelle le 15. Le second médecin me dit de persévérer en diminuant les doses. Lundi, je reprends les antibio, et tout à coup je respire mal. Je rappelle le 15 et là tout s’enchaîne très vite : mise sous Oxygène, test Covid positif, scanner des poumons « très mauvais ». On m’hospitalise, j’ai enfin peur, je pense que je vais y rester… La fièvre est tombée… 4 jours sous oxygène, arrêt des antibio, aucun traitement sauf oxygène et anticoagulants…
Le vendredi 10 avril, 14ème jour depuis la première poussée de fièvre, je rentre chez moi, totalement épuisée, mais sans fièvre et je respire à peu près.

Nous sommes aujourd’hui le 19ème jour. Je suis de moins en moins fatiguée mais j’ai l’impression de continuer d’abriter un alien. J’ai toujours la douleur au pharynx, je m’essoufle vite, j’ai de temps en temps un mal de ventre + diarrhée, j’ai des gercures autour de la bouche… Presque 3 semaines, quand est-ce qu’il va partir, je voudrais guérir !!

15 avril 2020
Brigitte
Prof EPS

J’éprouve tout de suite une grande liberté dans ce confinement ! Tout le champ des possibles est ouvert. Bizarrement, être à la maison c’est être plus libre qu’à l’extérieur. Libre de se lever à l’heure qu’on veut, libre de satisfaire ses besoins naturels qui ne sont plus dictés par des horaires de travail, libre de ne rien faire sans culpabiliser, libre d’organiser son temps…
Moins de stress, je ne cours pas partout, je n’enchaîne pas les tâches, pas de charge mentale, je ne m’inquiète plus d’arriver en retard au travail à cause des embouteillages, je ressens une espèce de plénitude.
Du temps pour soi, du temps pour les autres, du temps pour cuisiner, nettoyer, ranger, rêver, se reposer, lire, écouter, faire du yoga, du sport…
Je trouve que cette situation que l’on n’a pas choisie nous apporte tellement qu’égoïstement j’aimerais qu’elle dure (enfin pas trop quand même !!!)
J’aimerais que la vie ne reprenne pas comme avant, que ce moment de pause nous ait changé en mieux pour mieux consommer, mieux vivre, mieux prendre soins des autres… Si seulement…

15 avril 2020
$ofiane Seddiki
Musicien et multi entrepreneur

En tant qu’artiste et entrepreneur dans le milieu musical, je ressens particulièrement les effets du virus sur notre économie.
Je pense qu’il faut rester debout, positif et combatif face à cette difficile période et surtout remercier et faciliter le travail de ceux qui sont en première ligne face à cette épidémie ! Restez chez vous, sauvez des vies (votre vie). #peace

15 avril 2020
Emma
Étudiante

Le confinement. La distanciation sociale. Pour une jeune fille de 17 ans dépendante affective, ces mots font peur.
À l’annonce du confinement par notre Président, je n’ai pas été surprise. Je m’y attendais, mais ça m’a laissé un goût amer malgré tout.
Dès lors, les jours ont commencé à se ressembler. J’ai un peu perdu la notion du temps, et les cours à distance étaient de plus en plus durs à assumer. Je ne voulais plus me lever le matin, et j’ai commencé à faire des insomnies. J’ai été sujette à beaucoup de crises d’angoisse, de la paranoïa, et mes sautes d’humeur se sont multipliées, alors que j’en avais déjà beaucoup en temps normal. Et ma dépendance affective n’arrangeait rien. Plus je voyais sur les réseaux sociaux des gens fiers de passer au-dessus de la loi, se retrouver tous ensemble les uns chez les autres, plus j’avais envie de péter les plombs.
Au cours de la troisième semaine, j’ai été mise sous antidépresseurs par mon médecin. Encore plus difficile d’assurer les journées, étant donné que les médicaments me fatiguaient beaucoup.
Actuellement, j’écris durant la quatrième semaine. Grâce aux médicaments, je commence à m’habituer au confinement, mais mon mental va sûrement être affecté durablement. Je commence à me poser la question de la consultation d’un psychologue.
Je tiens également à témoigner pour ma mère qui est soignante. Elle limite les contacts au maximum, avec moi, mon père, ma sœur, étant en contact tous les jours avec des patients atteints du Covid. Elle est épuisée et elle pleure très souvent, jamais devant nous, mais elle le laisse entendre pendant les repas. Je l’ai vue désemparée à plusieurs reprises, quand elle voulait prendre l’un de nous dans ses bras, et qu’elle se rappelait qu’elle ne pouvait pas, à cause du virus, pour ne pas risquer de nous contaminer. C’est dans ces moments que l’on peut apercevoir toute la détresse de nos soignants, leur stress, leur épuisement…
Enfin… Cette période est un moment bien sombre qui marque probablement nos vies… J’ai très hâte que tout cela se termine.

14 avril 2020

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