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Tous vos témoignages

Djibril
Vendeur

Bonjour à tous,

Djibril, 28 ans. Mes symptômes ont débuté le 18 mars par des courbatures, des sensations de frisson et de la fatigue. Par contre, je n’ai pas eu de maux de tête, pas de fièvre, et pas de toux. Le lendemain, plus rien ! Je me suis dit « bon bah, ce n’était rien du tout au final, je me suis inquiété pour rien »… Puis 4-5 jours plus tard, gros mal de gorge, nez bouché et gêne respiratoire… C’est horrible ! À ce moment-là, je décide de me faire tester au Covid : résultat positif le 22 mars. Dans la foulée, j’effectue un scanner thoracique qui révèle des petites lésions pulmonaires (pneumonie), électrocardiogramme ok, pas de souci. Je commence donc à domicile le traitement à la chloroquine et azithromycine qui dure au total 10 jours. Pendant ces 10 jours de traitement, j’ai 4 rendez-vous de suivi afin de vérifier mes constantes, test nasal, prise de sang, etc. Le 31 mars, je suis négatif au Covid-19. Le médecin me déclare guéri. Certes, je ressens de l’amélioration au niveau respiratoire, au niveau du souffle, le mal de gorge a diminué malgré sa persistance. Mais les symptômes sont toujours là…
1 semaine plus tard, une fatigue immense, je n’ai jamais vécu ça… Le simple fait de me lever pour aller aux toilettes représentait un effort considérable, avec des douleurs à la poitrine qui ont duré 3 jours et qui reviennent de temps en temps mais en version plus soft, avec toujours le petit mal de gorge et la gêne respiratoire. Je suis complètement épuisé.
Rendez-vous chez le médecin. Il examine mes poumons. Tout est ok, c’est rassurant. Prise de sang, également rassurant. Alors il me dit que c’est sûrement les symptômes post Covid. Il me prescrit de la vitamine C et du paracétamol, et m’envoie chez un pneumologue afin de faire un suivi concernant ma pneumonie… D’ailleurs j’ai un rdv prévu fin mai pour un 2ème scanner thoracique. Il m’encourage au passage à pratiquer un peu de marche. Moi qui suis de base très sportif, marcher 30 minutes par jour est devenu très difficile. Du coup j’essaie de pratiquer la marche 1 jour sur 2, pendant minimum 15 minutes à allure très lente. Je récupère tout doucement mon souffle, même si j’ai toujours un peu le nez bouché avec un phénomène nouveau depuis 3 jours, dû au Covid-19 ou pas, je ne sais pas trop… J’ai des fourmillements aux pieds désagréables, les oreilles qui sifflent, la tête qui tourne comme si j’étais sur un bateau.
Mon calvaire dure depuis 7 semaines et je me demande quand est-ce que ça va s’arrêter… En attendant, je reste positif. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un pneumologue pour un suivi en cas de lésion. Je vous souhaite à toutes et à tous un bon rétablissement.

10 mai 2020
Nush
Enseignante

Bonjour à tous,

Mon expérience commence à être éloignée dans le temps. Aujourd’hui tout va bien mais je suis passée par un chemin très difficile et long. Je voudrais écrire pour vous tous, pour moi, ne pas oublier.

J’ai été infectée par le Covid vers le début mars, je ne sais pas exactement comment, ma salle de sport où il y a eu des cas, mon collège. N’importe où, je ne sais pas. C’était début mars et nous n’étions pas très inquiets alors. Le vendredi 6 mars, je reçois un coup de massue dans le corps, épuisée, obligée de rester au lit. J’ai mal partout, je crois sur le moment que cela est dû à mes séances de sport trop intenses.
Cela ne s’arrête pas pendant plusieurs jours, petite fièvre à 38. Je ne pense pas vraiment au Covid du 6 au 10 mars. Puis des maux de ventre brutaux, comme des coups de poignard dans le ventre. Deux jours. Et enfin la toux s’installe. Je vais tousser pendant 3 semaines…
Au bout d’une semaine de toux sèche, qui devient de plus en plus douloureuse, profonde, j’appelle le 15. Suspicion de Covid, aucun médecin ne se déplacera. Trop de médecins touchés de toute façon. Je dois rester confinée chez moi, avec ma famille.

Quelques jours après, j’apprends que mon fils, que j’ai laissé partir chez son père, est positif au COVID. L’IHU de Marseille dépiste tout le monde, mais au prix de 4 heures de queue à cette époque-là. C’était le pic. Je n’ai pas la force d’y aller à mon tour et d’attendre. Je suis épuisée. A bout de forces. Je tousse, mes poumons brûlent, j’ai perdu totalement l’odorat.
Mon médecin confirme que c’est bien le COVID, d’autant que mon fils a été testé +.
Soit je vais à l’IHU et prends le traitement que mon fils suit, celui du docteur Raoult (pour mon fils ça a été réglé en deux jours… sauf la perte de goût et odorat), soit je « reste chez moi » en attendant que ça passe ou que cela empire… Angoisses!!! Je ne sais que faire. Je suis épuisée.
La toux semble se calmer, puis ça repart, encore. Montagnes russes. Douleurs dans la tête et le corps.

Au bout de 4 semaines, début avril, mon corps s’est remis. Un jour, je n’ai plus toussé. J’étais encore fatiguée et essoufflée. Puis cela est passé.
J’ai reçu une cure d’AB par mon médecin traitant, pour pneumonie, ça a sûrement aidé, mais je ne sais pas.
J’ai dû prendre des anxiolytiques, car la toux et l’oppression des poumons m’angoissaient terriblement. J’ai pratiqué la méditation et surtout des respirations, celles qui me manquaient tant.

Je suis la seule de ma famille à avoir été vraiment malade – à part mon fils, testé positif et traité Hydrocloroquine et azythrimicine à l’IHU. Pour mes enfants, simple rhume. Mon mari de la fatigue et des maux de tête, sans plus.
Je sais que ce Covid s’attaque de manière très inégale aux personnes. Je sais que ça peut passer inaperçu, et que ça peut être un cauchemar. Moi je l’ai vécu à ses débuts, en mars. Si les symptômes étaient apparus quelques semaines plus tard, je n’aurais pas hésité, je serais allée à l’IHU, où les équipes ont fait un travail exceptionnel, de manière inconditionnelle, avec toute personne qui se présentait, dans la plus grande générosité et résistance. J’aurais reçu ce traitement – mais il faut être traité au début de l’infection.
Je suis fière de ma ville, de l’IHU, du professeur Raoult. De cette générosité et de cette résistance.

Je dois dire que depuis ma guérison le confinement a été la source de grands moments de partage et de bonheurs simples en famille. Partager ensemble. Ne pas consommer. S’échapper de cette société marchande. Rester simple. Profiter de la nature.

Je ne comprends pas pourquoi la politique de l’IHU – porter des masques, tester massivement et traiter avec un traitement connu depuis 60 ans – n’a pu être appliquée en France. Même si ce n’est pas le traitement parfait. C’est un traitement qui sauve des vies ou qui abrège les souffrances du Covid, qui les réduit à quelques jours au lieu de longues semaines de lutte, pour des gens atteints comme moi. Et je sais que nous avons été assez nombreux.

Quel gâchis épouvantable.
Que de douleurs et de malheurs auraient pu être évités.

Bon courage à tous. Sachons être heureux.

9 mai 2020
Lidia

Je suis désolée que les choses ne s’arrangent pas pour vous… Je commence à avoir très peur moi aussi… Depuis mi-mars, j’ai eu des symptômes de Covid mais pas de test car je ne suis pas une personne à risque. J’ai fait un test début mai qui s’est relevé négatif. Comme vous, j’ai toujours des fourmillements dans les cuisses et les jambes jusqu’à présent qui me gâchent les journées, accompagnées des fois avec des maux de tête.
J’ai l’impression de plus m’en sortir…
Votre histoire me fait réfléchir parce que vos symptômes ressemblent aux miens… Je pense que je dois retourner consulter un médecin… Je suis très angoissée…
Je vous souhaite bon courage à vous et à tous ceux qui lutte contre cette saloperie. Tenez-nous au courant et j’espère que tout ira bien.

9 mai 2020
Patrick
Gérant

Bonsoir,

Je suis hospitalisé depuis 8 jours maintenant sans évolution… J’ai donc développé une maladie neurologique, étant donné que mon système immunitaire a répondu trop fort…
J’ai eu le droit à une ponction lombaire… Oui douloureux… Qui révèle un taux de protéines élevé… Les docteurs ne savent pas l’expliquer…
Pour l’instant, j’ai toujours des fourmillements dans les 2 jambes constants et forts mais pas douloureux, h24, 7/7j… On me donne des médicaments pour décompresser surtout, pour le reste rien… On ne connait pas ce qu’il fait réellement… Je pense que je vais y passer à ce rythme…
J’ai développé également une constipation, avec 4 jours de laxatif matin, midi et soir sans aucun effet…
Ce soir, mal de gorge qui revient…. et de la fièvre à 38°.
Je ne comprends pas encore pourquoi je vois des soignants sans masque sur l’unité. Et ça me dégoûte, alors qu’il y en a de dispo…
Enfin passons, je suis fatigué moralement et physiquement… Vais-je m’en sortir ? Je n’en sais rien…
Dans mon lit, les jambes allongées, elle fourmillent pire qu’un vibreur sous les pieds… Quelle que soit la position, debout, assis, jambes en l’air, allongées..
J’ai envie de revoir ma famille… encore un peu..
Bon courage à vous tous, amis du Covid.
Que le Seigneur nous apporte son aide…

8 mai 2020
Alice
Employée

Merci à tous pour vos témoignages ! Ils m’ont beaucoup aidée ! 6 semaines que je ne suis plus la même. Depuis le 23 mars, une fièvre qui arrive brutalement avec nausées, mal au ventre, une fatigue extrême, un petit mal de tête (je n’en fais jamais). Je fais une téléconsultation. Le lendemain, un mal de gorge est arrivé, une petite toux que je trouve insignifiante, un nez qui coule et des douleurs à la poitrine que je supporte bien. Je suis assez forte habituellement et pour moi ce sont des symptômes pipi de chat. Le doc me diagnostique un Covid-19. Je suis choquée ! Et j’ai une peur terrible avec ce qu’on entend aux infos, je suis terrorisée. Je suis terrassée par une fatigue que je n’ai jamais connue. Je ne me souviens que de quelques petits moments des 15 premiers jours que j’ai passés au lit à dormir avec de la fièvre (38.2, bizarrement je suis KO et le visage me brûle comme jamais j’ai eu cette sensation. C’est toujours là aujourd’hui mais beaucoup moins intense), des douleurs au dos et comme un circuit électrique dans mon corps qui m’électrifie n’importe où dans les jambes, la poitrine. La fièvre résonne dans ma tête jusqu’à mes dents. J’ai jamais vécu ça !Choisir le bon moment où on se sent à peu près bien pour aller prendre une douche, des sensations d’essoufflement mais que j’attribue à de la peur. Je vois d’ailleurs bien que mon mari et mon fils sont très inquiets. J’ai beaucoup de chance, ils gèrent tout ! Ils prennent soin de moi. Seul traitement, du doliprane. Je consulte environ toutes les semaines mon doc ou sa remplaçante : toujours le Covid-19 ! Ma saturation est toujours impeccable (et pourtant je fume)  Plusieurs prises de sang pour voir si ce n’est pas autre chose, un virus ouiiii, mais les résultats sont toujours rassurants sauf le foie que j’attribue au doliprane. Du coup je l’arrête et je décide de laisser mon corps se battre seul comme un grand. Je lui apporte tisanes en tout genre et une alimentation saine, très saine : des jus de fruits frais que mon mari me prépare quotidiennement, du repos de façon excessive, la fatigue est immense… J’ai eu aussi des diarrhées qui sont apparues puis parties. Je commence à me sentir mieux à partir de 15 jours/3 semaines. Je reprends mon télétravail, là encore une hiérarchie et des collègues très compréhensifs. J’ai tenté de faire le test nasal. Voyant que même un laboratoire m’a refusé une prise de sang, j’ai abandonné… Je continue de faire un febricule de 37.7 à 38.2 qui hier encore m’a clouée au lit jusqu’à 17h. Je tiens à dire que je ne suis nullement à plaindre, il y a tellement pire !!! Je suis chanceuse ! J’ai enfin réussi cette semaine, au laboratoire qui m’a acceptée, à faire une sérologie Covid-19. J’attends les résultats. Ce febricule gâche une partie de mes journées. Je commence presque à accepter de vivre avec, même si je me languis que cela s’arrête… Je ne cesse de douter. C’est cette saloperie ou pas ???!!! J’entends pas mal de témoignages autour de moi, des toux et des fièvres qui durent un mois : on ne sait pas grand chose de ce virus. Surtout, pour ceux qui ont peur, arrêtez. J’ai mis de l’énergie dans la peur quand j’étais très mal. Ne mettez pas de l’énergie là-dedans. Faites confiance à votre corps. C’est parfois long, chaque personne réagit différemment, physiquement et psychologiquement, face à ce virus. Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins peur. Le febricule est encore là. Hier, j’étais au lit. Aujourd’hui, j’ai fait mon ménage et j’ai jardiné avec une belle énergie. Demain est un autre jour… N’ayez pas peur (je comprends ceux qui ont du mal à respirer, c’est horrible et effrayant). Gardez votre énergie, relaxez-vous, changez-vous les idées et soyez bien suivis par votre médecin. Retenez bien que chaque personne qui a le Covid-19 réagit différemment. Ce  ’est pas parce que je ne suis plus la même depuis 6 semaines que cela arrive aux autres. Mon mari a une grande fatigue depuis 3 semaines mais on ne sait pas si c’est ça. Des gens ne vont être malades que 2 jours. Alors surtout, je me répète, si vous n’avez pas une forme grave, restez zen, restez cool, boostez votre corps avec une alimentation au top. Ça m’a beaucoup aidée. Soyez confiants, ce ne sont que des jours meilleurs qui nous attendent. Je vous donnerai mes résultats sérologie Covid quand je les aurai. Bon courage à tous et témoignez, cela nous fait du bien à tous ! Merci au créateur de ce site vraiment !

7 mai 2020
Géraldine
Déléguée Hospitalière

Hier… c’était mon anniversaire… Je ne suis pas près d’oublier mon 51ème anniversaire… Ce mal a démarré autour du début du confinement… Maux de tête en étaux, fièvre, diarrhée… Pas d’affolement… prise de Doliprane… ça va passer… évidemment… Et puis brutalement, la nuit du 24/03… une sensation de malaise… quelque chose ne va pas… Seule chez moi à la campagne, j’envoie un sms vers 22h à mon conjoint, comme un sos… Il ne répond pas… Il dort peut-être… Puis mon corps tout entier se tétanise… Je claque des dents… J’ai du mal à respirer… Fréquence cardiaque à 110 au repos… J’appelle le 15… « Prenez un Doliprane et rappelez-nous dans 30 minutes si ça ne va pas mieux »… Plus aucune force… obligée de ramper jusqu’à la salle de bain… Entre temps, mon conjoint me rappelle et vient me chercher pour m’amener aux urgences… À 30 minutes de mon domicile… Sur la route, je crois que je vais mourir… Électrocardiogramme : pas d’infarctus… Radio des poumons : tout est ok… Il est 5h du matin… « Vous pouvez repartir chez vous ».
Le dimanche 29/03, rebelotte… malaise +++ J’ai mal dans la poitrine, comme écrasée par un poids monstrueux, tachycardie, envie de vomir, des courbatures dans les jambes et les bras… Scanner pulmonaire… Covid diagnostiqué… « Vous pouvez repartir chez vous car votre taux d’oxygène est bon ». Traitement par antibiotique et paracetamol. Je ne comprends pas pourquoi on me renvoie chez moi alors que je suis essoufflée et en hyperventilation… En ayant l’impression que je vais m’étouffer à tout instant… Et depuis, ce sont des aller-retours incessants entre mon médecin généraliste, qui ne sait trop quoi faire… Normal… On ne connaît rien de ce virus… Et les services des urgences…

Le 10/04, à nouveau un scanner pulmonaire… « vous êtes guérie de votre pneumonie ». Et pourtant, rien ne change. Si… je suis constamment essoufflée au repos ou à l’effort… J’ai du mal à monter les escaliers… Très très mal dans la poitrine, crises d’arythmie et toujours ces crises de tétanie…

Échographie cardiaque… On me dit que tout est ok… Je sais que quelque chose ne va pas… L’impression d’être incomprise ou folle, voire que la médecine ne peut rien pour moi…

Depuis, des hauts et des bas… Du mieux dans une journée et aussi du pire… Diabolique ce virus… Dernièrement, mon médecin a évoqué des troubles panique et a bataillé pour me prescrire un antidépresseur… alors que je ne me sens pas dépressive du tout… Mais bon. J’ai un traitement  « Vous êtes (votre corps) épuisée ». C’est vrai. J’ai perdu ma sœur en Décembre et, depuis 2 mois, je perds beaucoup de sang… J’attends une intervention chirurgicale gynécologique… Covid ou pas Covid, toujours pas de date programmée… C’est dingue…
Je n’ai auparavant jamais été malade…!!! Une santé de fer… J’espère qu’elle reviendra et que je n’aurai pas de séquelles…

7 mai 2020

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