Skip links

Tous vos témoignages

Annie
Laborantine

Épreuve terrible mais je m’en suis sortie. Mi-mars, premiers symptômes pendant 15 jours, fièvre plus de 38.5, difficile de manger, problème respiratoire, grosse fatigue, douleurs dans tout le corps. Au bout de ces 15 jours, plus de fièvre. Je suis contente, je me dis que le plus dur est derrière moi. Malheureusement, 4 jours après à nouveau fièvre, plus de 38 de fièvre, douleur insupportable sur le côté donc pompiers, hôpital. Là on me dit que c’est normal donc retour à la maison. Finalement 2 jours après, impossible de respirer, de marcher et parler donc à nouveau un autre hôpital et là le diagnostic tombe : embolie pulmonaire et une pneumopathie donc je suis sous oxygène et passe une nuit en réa et hospitalisée pendant une semaine. Maintenant je suis sous anti-coagulant pendant 6 mois et après scanner de contrôle et cardiologue. J’ai eu très très peur. Je reviens de loin, maintenant je ne vois plus la vie comme avant.

17 mai 2020
Nana

Bonjour,
Tout a commencé il y a 2 mois avec légère fièvre, beaucoup de frissons, une dyspnée qui est apparue dès le 2ème jour, une bouche extrêmement sèche et grosse fatigue. Et depuis, il y a des jours où je me sens mieux et des jours où les symptômes reviennent en puissance. 1 mois après environ, j’ai eu des douleurs au niveau de la poitrine, qui s’en vont et qui reviennent quelques jours après, également une grosse gène au fond de la gorge comme si j’avais une « boule ». Cette gène ne me quitte plus : c’est très gênant au quotidien. Depuis quelques jours, des douleurs au niveau des 2 oreilles (je pense que ça ressemble à des otites même si je n’en ai jamais fait de ma vie). Ce ne sont que des symptômes que je n’ai jamais eu de ma vie. J’ai l’impression que le virus circule dans tout le corps et grignote petit à petit. Scanner poumon normal et prise de sang normale. Je ne vais plus voir mon médecin car j’ai l’impression qu’il ne me croit plus alors que je ne suis pas du tout le style à y aller pour le moindre bobo. Je ne me suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie et surtout que ça dure… Alors j’attends que ça passe… en espérant que ça finisse un jour ! J’essaye de rester positive mais certains jours c’est dur, quand je vois qu’il n’y a pas beaucoup d’amélioration. Sans parler de l’immense fatigue que je ressens ! Merci à ce site d’exister car on se sent extrêmement seul et quand je lis les témoignages, j’ai l’impression de me voir dans beaucoup. Bon courage à tous !!!

17 mai 2020
Matthieu
Ingénieur

Bonjour,

Visiblement à lire les témoignages postés, je ne suis pas le seul. Il faut se rendre à l’évidence : même avec une forme bénigne, la rémission complète peut être longue.
En mars, j’ai eu 3 semaines de symptômes légers : fortes quintes de toux sèche et profonde qui remontait des bronches (surtout le soir), gorge douloureuse en profondeur au niveau du larynx, quelques courbatures, 1 ou 2 jours de légers frissons, des douleurs pulmonaires (plutôt des piques, une sensation de brûlure). Nuits parfois un peu agitées avec des réveils fréquents ; difficultés à se rendormir à cause des sensations dans les poumons. Par contre jamais de fièvre, ou alors très faible et indétectable. Peu ou pas de fatigue. Pas d’essoufflement clair. Puis pendant plus d’un mois, les poumons continuaient parfois à se faire sentir (piques, oppression derrière le sternum, gorge serrée). Se sont ajoutés des symptômes comme la bouche sèche, de légères douleurs sourdes dans le dos (entre les omoplates, en bas du dos), des fourmillements dans les doigts et les pieds, des tensions dans les tendons d’Achille, les mollets, l’intérieur des poignets. Les symptômes étaient plus intenses le soir. Réveil le matin avec l’impression de ne pas avoir récupéré suffisamment.
Depuis 10 jours, tout ça heureusement s’estompe peu à peu : parfois un peu de fourmillements dans les pieds, de légères crampes dans le mollet. Une pique de temps en temps dans le poumon et la gorge. Réveil 3-4 fois par nuit inexplicable, mais je me rendors rapidement. Donc 2 mois et demi après les premiers symptômes de toux, quand même : tout peu à peu revient à la normale, mais pas à 100%.
Ma femme et ma fille ont eu aussi quelques symptômes au tout début : toux sèche, mal de gorge, nez qui coule fort pendant 2 semaines pour ma fille. Mais elles n’ont plus senti aucun symptôme au bout de 2 semaines.
J’ai fait un scanner pulmonaire au bout de 6 semaines, des analyses de sang (paramètres coeur, foie, rein, bactério, coagulation etc.) : rien à signaler.
Donc à tous ceux qui se posent des questions sur la durée des symptômes : dites-vous que vous n’êtes pas les seuls et que visiblement ça finit par disparaître. Par contre, pourquoi est-il si difficile de trouver des informations sur la durée de la maladie et tous les symptômes qui l’accompagnent et la suivent…? Mystère

Prenez soin de vous et de vos proches.

16 mai 2020
Joël

Bonjour tout le monde,

Le coronavirus, mais quelle épreuve ! Je suis à j-57 et j’ai toujours des symptômes. Ça a commencé par des courbatures puis des frissons et, 4 jours plus tard, nez bouché, mal de gorge et gêne respiratoire, essoufflement à l’effort : scanner thoracique effectué qui révèle de petites lésions pulmonaires et depuis grosse fatigue, vertige et des acouphènes… Ma capacité respiratoire à l’effort est nul, et pourtant je suis jeune et sportif, ça commence à m’inquiéter… Est-ce qu’on guérit vraiment de cette maladie ? Comment expliquer le fait que l’on soit considéré comme « guéri » tout en continuant de développer des symptômes ? Va-t-on garder ces symptômes à vie ? Quelle angoisse ! Bon courage à tous

15 mai 2020
Alice
Employée

Bonjour à tous,
J’ai témoigné il y a quelques jours et j’avais dit que je vous donnerai les résultats de mon test sérologie covid : il est négatif ! Je ne suis pas médecin mais je n’y crois pas. À mon avis, je l’ai fait trop tard, à 6 semaines des symptômes. Je ne fais pas confiance aux tests (encore moins quand je lis les témoignages de certains d’entre vous testés négatifs aussi, et un article sur une habitante de Wuhan suivie pour covid dont les anticorps ont disparu de ses analyses de sang au 20eme jour de symptômes). J’ai du mal à croire ce que je lis dans la presse parce que personne ne parle de nous ! Personne ne dit que beaucoup de gens sont malades longtemps ! Ce n’est que mon avis. Symptômes depuis le 23 ou 24 mars, je ne compte même plus ! Je vais beaucoup mieux et en symptômes, il me reste la fatigue qui m’a assommée hier midi après mon déjeuner et jusqu’au coucher. Heureusement, je suis en télétravail ! Aujourd’hui, la pleine forme ! Et demain ? Le febricule stagne à 37.7. C’est bien tant que cela n’augmente pas, même si cela continue de me chauffer le visage et les oreilles plusieurs fois par jour et sans un jour de répit. D’ailleurs mes oreilles me titillent bien aussi par intermittence. Mais ce sont des symptômes que je supporte autant que je peux. Je me dis qu’il va peut-être falloir que j’adapte ma vie en fonction d’eux mais je garde espoir qu’ils me quittent. Je suis consciente que beaucoup d’entre vous gardent des symptômes bien plus pénibles que les miens. Je prends de l’homéopathie gelsemium de temps à autres, quand cela chauffe trop et pour pour me détendre quand l’angoisse monte. Je ne vais plus voir mon doc. À quoi bon ? Il n’y peut pas grand chose. Pourvu que ce ne soit pas autre chose. Je me dis qu’il va me prendre pour une folle mais je sais que je ne le suis pas (et la dernière fois que je l’ai vu, « 38.2 » quand il a vérifié ma température. « C’est bizarre ??!! »). Et nous savons tous que nous ressentons ce virus en nous, ou les dégâts qu’il a laissés temporairement ou pas. J’ai 43 ans, j’ai été malade plusieurs fois dans ma vie mais jamais comme ça. Tous mes proches me disent « c’est bizarre, c’est pas normal ». Bah oui forcément, ils se demandent ce qui m’arrive parce que personne ne parle de nous. Souvent à me justifier, à parler de vos témoignages pour leur faire comprendre que je ne suis pas la seule à me traîner des symptômes . Ce n’est pas une question d’ego. C’est la question de dire la vérité ! Gardons le moral autant que possible, restons zen autant que possible. Tout ce mal-être va bien finir par nous quitter. Bon courage à tous. Merci encore pour vos témoignages

14 mai 2020
Anna
Vendeuse

Encore une fois, merci pour ce site et vos témoignages. J’ai déjà partagé ici un témoignage intitulé « Merci » et je vais ce soir vous raconter mon histoire.
Le 3 mars, je ne travaille pas l’après-midi. C’est un mardi, je voulais aller courir mais pas la forme. Je me dis que je vais rester tranquille et, finalement, je me retrouve sur mon canapé. Je suis fatiguée, rien d’anormal et puis elle arrive, cette migraine d’une rare violence, comme jamais je n’en ai connue. Je me dit « normal, je vais avoir mes règles, c’est fréquent. Mais quand même, elle claque. Ibuprofène, ça fera bien l’affaire »… Mais rien n’y fait.
Dans la nuit, je me réveille, je sens que mon corps réagit à un état fébrile, je sens comme la grippe, j ai mal partout et suis faible. Encore une fois, « normal, j’ai dû choper froid au boulot avec ce temps ». Mercredi, impossible de me lever et ce jour sera le premier des 15 suivants à rester allongée, pouvant me lever difficilement juste pour aller aux WC.
Je préviens ma chef que je me sens mal, je ne pourrai pas venir travailler et cette migraine est horrible. J’alterne entre paracétamol et ibuprofène. Puis le jeudi 5 mars vient la fièvre, une fièvre qui vous met en boule dans le lit à frissonner et sangloter… Elle est coriace cette grippe, mon médecin ne consulte pas le jeudi. Mon mari qui s’inquiète me dit « appelle le 15, avec ces histoires de Corona on ne sait jamais ». En France, il n’y a que des cas dans le Bas-Rhin. J’appelle angoissée mais j’appelle, j’explique et le médecin me répond en se moquant de moi « mais madame, vous croyez que vous avez le virus dont tout le monde parle. Vous ne venez pas d’Italie, vous ne risquez rien. Et dans votre région, il n’y a pas de cas ». Je lui dis « je ne sais pas, je travaille dans le commerce. Je pense avoir la grippe mais on nous dit de ne pas aller chez le médecin. Je ne sais pas quoi faire ». Il me répond de voir avec mon généraliste et patienter.
C’est le début, nous ne sommes que le 5 mars, et mon histoire, cette galère aujourd’hui sans fin commence.
Comme beaucoup, c’est la grippe, puis c’est le stress, puis il n’y a pas de test…
Être malade à la maison, un vrai sentiment d’abandon.
Aucun suivi, j’ai pris pendant 15 jours de l’ibuprofène avant qu’on ne nous prévienne qu’il ne fallait pas. J’ai vécu un mois de mars terrifiant, seule chez moi avec mon mari et mes 2 enfants, que je ne voyais quasi jamais, m’étant mise de moi-même en « quarantaine ». J’ai vécu des nuits d’angoisse, dont une particulièrement où j’ai cru partir, réveillant mon mari avec la force de ma jambe pour bouger mon pied, ne pouvant plus respirer ni parler et complètement désorientée, ne pouvant même pas tenir un verre d’eau, buvant avec une paille pour prendre un Doliprane, ne voulant pas m’endormir par peur de mourir.
Mi-mars et le confinement sont arrivés. Je commence à me poser des questions sur ma grippe et cette fameuse gripette…
La suite, tout le monde la connaît : mensonges, masques, info, intox… Je coupe la télé.

J’ai eu tellement de peur, de colère, de tristesse, de douleurs, d’incompréhension, que cette saleté me changera à tout jamais.
Niveau symptômes, j’ai eu de très violentes douleurs à la tête les 15 premiers jours, et une grosse fatigue. Puis d’un seul coup, je me suis sentie beaucoup mieux durant 4 jours et un soir, violemment, cette douleur à la tête est revenue, me clouant au lit pour 10 jours avec encore des douleurs dans les yeux, les oreilles, la gorge, une otite, une angine, une conjonctivite, une sinusite, toutes ces maladies regroupées en une, et puis ces essoufflements comme si j’allais chercher de l’air loin, très loin… Comme si mon souffle s’éteignait peu à peu.
J’ai souvent perdu espoir dans ce mal que personne ne connaît ni ne comprend les dégâts qu’il engendre sur notre santé physique et mentale.
Puis début avril, je vais mieux, mais toujours très congestionnée. Je décide de faire des inhalations… Et la grosse erreur, le virus circule, je lui ouvre la porte sur mes poumons et mon ventre. Je le sens, il rentre avec ses milliards d’aiguilles qui me transpercent le haut du dos et la poitrine, ça brûle. S’en suivront des problèmes de respiration, des appels au Samu, des visites aux urgences, au médecin de garde, et toujours la même chose. « Le virus ne peut plus être là, votre taux d’oxygène est ok, prise de sang ok, ECG ok. C’est fou, c’est comme si cette saleté se cachait, elle va et vient… « Vous êtes angoissée, prenez des anxiolytiques ». Mais c’est fait, je n’ai pas attendu. Je sais faire la différence entre angoisse et douleurs, je connais mon corps, mais comment ne pas être angoissée après avoir vécu un tel traumatisme. Je suis désespérée, personne ne m’écoute, personne ne me comprend. Mon médecin me dit « quand vous aurez décidé dans votre tête que vous ne serez plus fatiguée, vous ne serez plus fatiguée », mais rien n’y fait. J’y mets toute ma volonté et j’en ai, je suis sportive, je suis une battante, j’ai arrêté de fumer il y a presque un an sans rien, juste ma volonté. Alors la volonté je connais, mais là, face à cette saleté, on ne peut pas lutter, on ne peut que patienter.
Mes douleurs et cette fatigue insurmontable sont réelles. Seule, j’essaie de trouver des solutions. J’ai remarqué que les produits laitiers me rendaient malade. Après les repas, j’ai la nausée, des vertiges, parfois obligée de m’allonger. Au début, je ne pouvais rien avaler. J’ai perdu 7 kg. Maintenant, je me force à manger mais j’ai la sensation de ne pas bien digérer. De plus, je suis constipée, j’ai des sensations gastriques comme une gastro mais sans diarrhée.
Je suis tellement perdue, j’aimerais trouver conseils et avis médicaux car mon médecin ne me prend pas au sérieux, il dit que ça fait trop longtemps que ça dure…
Je sais que ce virus est nouveau mais nous, seuls à la maison, nous sommes les oubliés et vivre une telle expérience seule, c’est profondément choquant, perturbant, déstabilisant.
Aujourd’hui, je vais mieux mais je ne suis pas encore guérie de tous ces maux et ces douleurs qui viennent et repartent comme ils veulent, plus ou moins violents. Cette fatigue ingérable et soudaine, ces envies de vomir, ces aiguilles dans les oreilles qui me rendent dingue, ces maux de tête et ces sinus bouchés. Je recherche beaucoup de réponses mais personne ne sait rien. Quand serais-je guérie ? Quand pourrais-je reprendre le boulot, être 8h debout à servir mes clients ? Quand pourrais-je aller courir, jouer avec mes enfants, faire du vélo, aller promener mon chien ou même juste passer l’aspi sans être essoufflée…?

Quand vais-je retrouver ma vie ?
Quand cette saleté va me rendre ma liberté ?

Nous sommes le 13 mai, je trouve tout cela très long.

J’ai connu des jours bien pires mais je suis impatiente de connaitre des jours meilleurs où tout cela ne sera que mauvais souvenir. Je garde espoir mais je fatigue de croire chaque jour que demain sera meilleur, avec chaque matin la déception de constater que cette saleté est encore réalité.
Merci à tous pour vos témoignages, seuls ceux qui ont vécu peuvent comprendre et c’est tellement important de ne pas se sentir seul dans ce monde de mensonge.

Merci.

Anna, 38 ans, joyeuse qui aime la vie et toutes ses folies.

13 mai 2020

Suivez-nous sur