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Tous vos témoignages

Mohamed
Éducateur spécialisé

Voilà 4 jours que j’ai été testé positif au Covid19. Quelle horreur, moi qui prenais tant de précautions (Monk). Je suis pris de douleurs dans le dos, courbatures, maux de tête, nausées et diarrhées. La fatigue n’en parlons pas.
Un grand soutien à tous les malades et à tous les personnels soignants.

11 mars 2021
Chenais nadia
Ash

Oh la la, dur dur ce Covid. Je viens de commencer un emploi en EHPAD et voilà, deux semaines après, je suis positive au Covid. Je n’ai pas souvenir, même après une grippe, d’avoir été autant fatiguée : goût à rien, pas d’appétit, toux, douleurs dans le dos, diarrhée et passer beaucoup de temps à dormir. Par moment, des pics de température mais bon je ne vais pas me plaindre, je n’ai pas de symptômes qui me feraient hospitaliser en réa. En tout cas, moi qui en rigolais bien, là du coup je ferme ma bouche. Je ne rigole plus.

10 mars 2021
random incognito
aide soignant

Je suis aide-soignant et je travaille dans une Maison d’accueil spécialisée, auprès de personnes atteintes de polyhandicaps lourds.
Nous avons procédé à une première série de primo-vaccination la semaine dernière, malheureusement de nombreux cas se sont déclarés dans plusieurs unités, et cela accélère rapidement. Un résident a contracté deux variants et d’autres de son unité ont rapidement été dépistés positifs.
Rapidement, une autre unité est tombée et la totalité des résidents ont été contaminés, et seuls deux professionnels sont pour l’instant épargnés…
Aujourd’hui, une autre unité vient d’être déclarée atteinte.
D’autres suivront sûrement, j’en ai bien peur.
La situation est compliquée, sachant que parmi la direction et les membres paramédicaux des cas positifs sont aussi à déclarer.
Nous sommes fatigués et la situation commence à devenir difficile mais nous tenons, en espérant que l’évolution se fera en douceur, que nous ne nous retrouvions pas en totale difficulté, pour les résidents…
La plupart des résidents heureusement n’a pas ou peu de symptômes pour le moment.
J’écris ce message pour rappeler qu’il y a aussi le monde du handicap qu’il ne faut pas oublier lorsque l’on parle de personnes fragiles et de soignants…

Merci à ceux qui m’auront lu, courage à vous et faites attention !

10 mars 2021
Sabine
Enseignante

Mi-septembre 2020, j’ai attrapé la Covid ainsi que mes 3 enfants. Les symptômes : fatigue ++++ et je ne pouvais rester debout, perte de l’odorat, difficultés pour respirer, barre dans la poitrine, fièvre, frissons, douleurs musculaires aux jambes, essoufflement, perte d’appétit et diarrhée. Ma charge virale fut élevée pendant 12 jours, je me faisais tester régulièrement à l’IHU. Les symptômes commençaient à s’estomper au bout de 15 jours quand, 3 semaines après, je rempile avec des douleurs thoraciques douloureuses, pression, brûlures, une tension autour de 10 et un cœur qui battait à 110 au repos. Retour aux urgences avec batterie d’examens (irm cardiaque, écho cardiaque, bilan sanguin… électrocardiogramme…). Cette fatigue et ces douleurs musculaires qui ne me quittaient plus… Je m’essoufflais juste en parlant. Ces symptômes ont duré 3 semaines puis visite chez le pneumologue en décembre qui me dit que je fais de l’asthme. Or, je n’ai jamais eu de problème pulmonaire. Je passe un examen avec un gaz spécifique à inhaler, le problème de l’asthme n’est pas retenu mais il y a une hyper réactivité bronchique. On me prescrit alors de la kiné respiratoire et réadaptation à l’effort. Nous sommes au mois de janvier, je vais un peu mieux, même si je trouve que mon sommeil n’est pas terrible. Je me sens très anxieuse et je mets ça sur le sommeil très fragmenté depuis la Covid. J’essaie de marcher 2km tous les jours, je suis essoufflée sur les petites montées mais je m’accroche car j’ai l’objectif de reprendre mon poste d’enseignante.
Je reprends en février et je m’aperçois une semaine après que la fatigue reprend le dessus, que j’ai des problèmes de concentration, une difficulté à suivre des conversations, l’impression d’être dans un brouillard cérébral, de ne plus trouver mes mots… Je prends un rendez-vous avec un neurologue qui me fait passer une irm cérébrale. RAS. Je suis toujours très fatiguée et de nouveau obligée de m’allonger pour récupérer. J’ai de nouveau des épisodes dé diarrhée, perte d’appétit, malaise vagal, baisse de la tension et tachycardie. Retour aux urgences, bilan : RAS. J’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus, je suis envahie par cette fatigue et je remarque que je rechute. Moralement, c’est très compliqué car ça ne me ressemble pas… Et on me dit que c’est dans ma tête… Mais les symptômes sont pourtant là, je ne les invente pas ! La sérologie en février indiquait la présence d’anticorps à 71. Personnellement, je ne sais pas si je suis toujours immunisée. Je souhaite bon courage à celles et ceux qui vivent des situations difficiles.

7 mars 2021
Michèle FRENEAT
retraitée

LE CONFINEMENT, terrible enfermement ! On lui avait dit « c’est pour sauver vos vies » ! On lui a honteusement menti. Du jour au lendemain, sans avertissements, elle ne peut plus voir ses enfants, plus d’aide-ménagère, plus de soignants.
Alors, elle essaie de se raisonner, de se dire « ça ne va pas durer ». Il est impossible de laisser une grand-mère, dans ce désert, ce silence austère. Et pourtant si, cela a duré, une véritable éternité. Jour après jour, la vieille dame indignée a vu ses forces diminuer, son cerveau se dévaster. Jour et nuit, elle pleure de douleur. Pourquoi ajoutait-on à son malheur, la souffrance du silence, de l’absence ? Personne à qui parler, personne pour vous aider, personne pour vous aimer, plus rien à donner, plus rien à partager. Ne pas pouvoir poser sa main, dans la main de ses grands gamins. Plus de chaleur humaine, que désespoir et peine. Les journées sans soleil, les nuits sans sommeil. Alors, petit à petit, elle est envahie par la terreur qui détruit et ravage sa raison. Qu’est-ce qu’elle fait dans cette prison ? Elle n’a ni tué, ni volé. Pourquoi est-elle condamnée, sans jugement, ni tribunal, à la peine capitale ? Elle sent qu’elle perd pied, ne sait à quoi se raccrocher. Cent fois par jour, elle prend le téléphone, fait défiler les noms, et finalement, n’appelle personne. Qui peut l’aider, la secourir pour l’empêcher à petit feu, de mourir ? Personne. On lui a tout pris, son humour, son sourire, son rire, sa raison d’être, le peu de vie qu’il lui restait. Elle est devenue lâche, faible, suppliante, gémissante. Elle n’a plus rien à partager. Aimer, donner, recevoir. Elle n’est plus rien, elle n’existe plus, elle a tout perdu, sauf, hélas, sa mémoire. Elle ne sera plus jamais vivante, moqueuse, rieuse, souriante. Elle ne sera plus qu’une vieille dame, qui a perdu son âme. Combien de temps va-t-elle tenir, avant de trouver la force d’en finir ?
Elle questionne ce Dieu en lequel elle croit. « Combien de temps va durer mon Golgotha ? » mais Dieu ne répond pas. Sa volonté la quitte, son cerveau se vide. Elle ne maîtrise plus rien. Elle survit dans une intolérable souffrance, faite d’absence et de silence.
Le confinement devait me protéger ? Il m’a tuée ! En me privant de tout ce qui fait de nous des êtres humains, la présence, la tendresse, l’amour, la douceur d’une main qui prend la vôtre, les bras chaleureux qui vous enlacent pour vous serrer, cœur contre cœur. En me privant de tout cela, on m’a condamnée, pour l’éternité, à ne plus exister. J’aurais, en pleine conscience, préféré mille fois, prendre le risque d’être contaminée, d’en mourir ou d’y survivre que de subir cet enfer, d’être restée en vie, avec des séquelles mentales irréversibles.
Nous naissons, nous vivons, nous mourons, c’est le cycle normal de la vie. Nul ne peut prétendre avoir un quelconque pouvoir sur cette réalité.
A 83 ans, je pensais naïvement, avoir le droit de choisir comment je voulais vivre ou mourir.
Et sept mois plus tard, après un long temps d’hospitalisation, où je bénéficiais d’une relative liberté « intelligente », je vais devoir retourner, dans cette prison mortelle où je ne pourrai voir mes enfants qu’une demi-heure par semaine, « au parloir »… Je vais revivre la douleur, la peur, la solitude, l’angoisse, et ça va durer, durer, durer…

LE CONFINEMENT EST UN CRIME CONTRE NOTRE HUMANITÉ.

MICHÈLE FRENEAT

7 mars 2021
Amel
Assistante maternelle

Mes deux grands ados ont commencé à avoir des symptômes : toux, fièvre 38, grosse fatigue. Je les envoie se faire tester !! Positifs les deux. Le jour d’après, je me teste : positive également. Bref aujourd’hui on est une famille de 4 personnes avec trois positifs… Mon pauvre mari essaie de s’isoler sans grande conviction 🙄…

5 mars 2021

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