Je suis professionnelle de santé tout comme mon conjoint.
Nos symptômes ont commencé à 4 jours d’écart, d’abord lui, puis moi.
Il s’agit de phases. Tout a commencé avec une toux légère, puis un mal de tête sévère, qui a duré 1 semaine, pendant 2 jours de légères diarrhées, une anosmie, puis une irruption cutanée, vers le 5ème ou 6ème jour des essoufflements inquiétants mais pas dangereux, et enfin, des courbatures dans les derniers jours…
J’en veux à notre Gouvernement d’avoir caché au peuple la propagation de ce virus sur notre territoire, de n’avoir pas su prendre de décisions à temps, d’avoir fait de la désinformation, de n’avoir ni protégé les Français, ni protégé les soignants, de continuer à ne pas prendre de mesures fortes comme la fermeture des frontières françaises ainsi qu’un confinement TOTAL pour ceux qui ne sont pas nécessaires en cas de crise. Mais je leur en veux surtout de m’avoir laissée être un vecteur de propagation pour mes patients, puisque nous n’étions pas censés savoir que la situation était si critique et que le virus était déjà à nos portes.
Le Gouvernement devra des comptes aux familles de victimes, qui ont perdu leurs proches dans des conditions atroces et inhumaines. Il devra également des comptes aux milliers d’entreprises qui vont faire faillite.
On nous demande chaque jour de bien faire notre travail, nous devons des comptes à chaque mouvement, nous payons des impôts… Et l’on s’aperçoit qu’une situation si grave, qui aurait pu être anticipée depuis 3 mois, arrive sur notre sol à cause de personnes qui sont incompétentes.
Je me sens trahie par mon pays.
Bon j’ai aussi attrapé cette m**** de virus Covid-19 en faisant pourtant attention, respect des gestes barrières, port de gants et de masques, à croire que cela n’aura pas suffi. Et sûrement au travail, une entreprise de taille moyenne parisienne, avec de grands open spaces. Chacun.e est venu.e travailler jusqu’à la dernière minute, en craignant la maladie, mais en venant quand-même malade… logique.
Le Fléau a débuté chez moi par de très violents maux de tête, une version hardcore XXL de céphalées à laquelle j’attribuerai la note de 15/10. J’avoue n’en avoir jamais ressenti de telles avant ce jour où tout a commencé, il y a un peu plus de deux semaines. La particularité de ce symptôme est de partir puis revenir, provoquant des sortes d’arcs électriques dans ma tête, pouvant aller jusqu’aux vertiges, et me faire croire à un imminent AVC.
Sont ensuite venues de brèves courbatures, puis des troubles intestinaux, plus classiques. Le tout dans un contexte anxiogène où on se demande si nos voisin.e.s auront bien voulu laisser assez de PQ dans les commerces de notre quartier. Je me suis littéralement vidée pendant deux jours, avec des douleurs intestinales répondant toujours présentes à l’appel, notamment au niveau du bas de l’intestin.
Arrive enfin LE symptôme de l’Angoisse suprême, les douleurs aux poumons, son lot d’oppressions thoraciques et de suffocations respiratoires. Étant déjà anxieuse de nature, il est difficile pour moi de garder mon calme. J’enchaîne donc les crises de spasmophilie, surtout le soir vers minuit, le moment où mon corps devrait enfin pouvoir trouver le repos.
Avant hier matin, une infirmière est venue à mon domicile pour contrôler mon taux d’oxygénation dans le sang, ainsi que mes constantes vitales. RAS de grave me concernant ; de son côté, elle n’avait pas de gel hydroalcoolique et d’autres patient.e.s à visiter. Je lui en donne un fait-maison pour dépanner, en me disant qu’elle risque sa vie rien qu’avec moi…
Je dois encore me reposer car selon elle, je me trouve au pic de la maladie, celui où tout peut encore basculer vers du pire. Je regarde donc le soleil depuis mon lit, en rêvant à des jours meilleurs.
Pour le moment, je me sens mi-combative, mi-dépressive, et totalement abandonnée face à une maladie où l’on me demande de rester à la maison, sans avoir pu être testée, de patienter en espérant pouvoir rester du côté des vivant.e.s, des survivant.e.s.
Je ne lis pas non plus de directives pour soigner les nombreux.ses malades, après la pandémie. Mes bronches pulmonaires ont pourtant des lésions que je sens chaque jour, et dont la sévérité devrait pouvoir être étudiée par des spécialistes, afin que je puisse bénéficier d’un traitement médical adapté, comme tant d’autres personnes…
Mes pensées les plus chaleureuses vont vers toutes les personnes restées en pleine activité malgré cette foutue pandémie, à savoir le corps médical, les équipes de logistique et de distribution des magasins, celles qui ramassent nos poubelles, etc. Et qui ne travaillent pas dans des conditions optimales, à cause de restrictions budgétaires nationales ou de directives pro-capitalistes. Elles et ils risquent leurs vies pour nous… Un grand merci, je continuerai à vous porter dans mon cœur !
Et courage à nous toutes et tous !!
On roulait vers la mer… La route s’offrait à nous, entourée de forêts de pins défilant devant nous… On riait, épris de liberté… On arrivait alors à l’océan, les cheveux au vent. Je m’enivrais de l’odeur des embruns, les pieds dans l’eau glacée… Blottis l’un contre l’autre, nous goûtions ce moment de paix et d’intense liberté devant l’immensité de l’océan… La vie était devant nous, amoureux que nous étions…
Et puis, il y eu cette annonce faite à la télévision, comme l’effet d’une bombe… Une guerre imminente arrivait avec des ennemis sournois, presque invisibles…
Violemment, nous n’étions plus qu’un mais deux séparés…
Toutes les fleurs de mon immense stand de végétaux avaient disparues, emmenant avec elles mes clients…
Tout s’est arrêté brutalement, violemment, emportant le rire des enfants…
Ce n’était qu’un songe… Je vais me réveiller dans quelques jours, quelques semaines, débordante de vie, dans les bras de mon amour enfin retrouvé…
Bonjour,
J’ai eu mes premiers symptômes le dimanche 15 mars, toux, mal de tête. Les courbatures sont apparues un peu plus tard avec une grosse fatigue ainsi que de la diarrhée.
Une fois parties, j’ai eu le droit à la perte de goût et d’odorat.
Maintenant, après 11 jours, quelquefois essoufflé mais je sens que je vais un peu mieux tout doucement.
Force à tous et ne sous-estimez pas ce fichu virus.
#restezchezvous
Hello,
Je voudrais partager avec vous mes deux dernières semaines. Pas pour le confinement qui se passe plutôt bien mais pour la maladie que j’ai eue. Je n’ai pas la certitude d’avoir attrapé le fameux et très énervant Covid-19 mais ça y ressemble quand même fortement.
Les premiers symptômes sont apparus lundi 16 mars. De la fièvre modérée, mal à la gorge et à la tête, et une grande fatigue. Je dormais plus que d’habitude mais je pouvais tout à fait travailler (de chez moi évidemment).
Mardi, ces mêmes symptômes sont restés mais sans gravité. Je pouvais toujours évoluer sans souci.
Et mercredi, miracle, la fièvre avait totalement disparu avec la fatigue. Restait un faible mal de tête comparable à un lendemain de soirée arrosée.
Jeudi et vendredi, je me suis réveillé en pleine forme, avec cependant de violentes courbatures qui me réveillaient même la nuit !
Ces courbatures ont duré jusqu’à samedi environ, quand, ce même jour et d’un coup (je pourrais dire l’heure exacte), j’ai perdu totalement l’odorat et le goût. Nous sommes jeudi et cela revient tout doucement, j’apprécie à nouveau les aliments.
Aujourd’hui, jeudi 26 mars, je vais très bien, quoiqu’un peu essoufflé de temps en temps pour des déplacements mais ça reste anecdotique.
Je voulais juste partager avec vous la chronologie de ma maladie afin d’aider/rassurer certaines personnes si ces symptômes apparaissaient mais surtout pour faire part avec vous du caractère assez étrange concernant l’apparition et la disparition des symptômes.
J’insiste toutefois sur le fait que je n’ai absolument pas été dépisté, je n’ai pas appelé mon médecin et ne suis donc pas sûr à 100%. L’agueusie et l’anosmie restent cependant des symptômes très évocateurs. Ma mère infirmière est quant à elle quasiment sûre concernant mon cas.
Bon courage aux personnels soignants et tous les autres métiers qui résistent et nous font vivre, et surtout MERCI à eux !
Bonjour à tous,
Parmi ce flot (ou fléau, au choix) d’informations qui ne cessent de nous enfoncer un peu plus chaque jour, il m’a semblé important de participer à cet élan de solidarité. Parce que oui, moi qui n’avais plus vraiment foi en l’humanité, j’ai retrouvé du plaisir à faire partie du genre humain.
Des cons, il y en a partout. Et il y en aura toujours. Les mauvaises herbes se reproduisent plus vite que les belles fleurs…!
Je vois, comme nous tous, chaque jour des élans de solidarité auprès de nos anciens, de nos soignants, de tous ceux qui sont au front pour nous. Mais surtout à cause de nous. Nous, qui n’avons pas su mesurer ce mal qui pointait le bout de son nez.
« Bah je vais pas arrêter de vivre ou de sortir. Et puis si je l’attrape, tant pis ! » Belle mentalité. Scandée par tellement d’entre nous, sur le territoire et dans le monde. N’avez-vous pas pensé à tous ceux qui vous entourent et qui, au contraire de vous, ô génies et immortels incontestés, pouvaient être vulnérables ? De toute évidence non. Là où les imbéciles (oui oui, j’assume ce terme) se ruent sur les pâtes et le papier toilette, vous n’aurez pas le Covid. Non non, juste une belle constipation. Et, désolée de vous l’annoncer, mais j’ai hâte de vous voir vous tordre de douleur parce que vous n’avez pas pensé aux autres. Petite revanche du karma. Vous pourrez toujours construire des châteaux avec vos rouleaux de PQ 🙂
Passons le côté drama et un peu haineux. On n’a pas le temps pour ça et, à dire vrai, y a assez de haine dans le monde pour y contribuer encore un peu plus.
Moi, ce que je retiendrai de ce Covid, ce n’est pas le confinement. Ouais, ça craint. On tourne en rond. On a fait 50 fois le ménage et le tri dans nos placards. Pour ceux qui ont le temps d’être oisifs, évidemment. Petite pensée pleine de courage à ceux qui se retrouvent parents, instits, femmes/hommes de ménage et cuisiniers d’un seul coup. Vous avez mon respect. Ce que je retiendrai du Covid, c’est cette belle solidarité qui (re)naît. On n’en parle pas beaucoup – pas assez. Mais elle est là. Dans vos familles, dans vos villes et villages. Elle est pour nos soignants et tous ceux qui s’assurent que nous ne manquions de rien. Elle est pour nos anciens, pour nos voisins, et tous ceux qui ont encore plus besoin d’aide en ces temps difficiles. Elle s’installe et gagne du terrain. Espérons qu’elle s’installera plus vite que ce satané virus. Espérons que nous en garderons des traces « après ».
Et oui les amis, il y aura un après. Je l’espère meilleur, et plus humain.
Je vous fais à tous plein de bisous désinfectés. Prenez soin de vous, de vos proches. Et surtout, restez chez vous !