26 mars, retour du travail en pleine forme.
Fin de soirée habituelle avec ma compagne et voilà le moment d’aller se coucher. 10 marches à monter et voilà les 1ers essoufflements.
Malgré le changement de position dans le lit, rien n’y fait. Ce foutu essouflement s’installe progressivement. La sensation que quelque chose ne va pas.
Le lendemain, téléconférence avec le doc. Pour lui, ça ne fait aucun doute que je suis atteint du Covid.
Nous sommes le 27 avril et toujours pas d’amélioration.
Essoufflement, courbatures, crachat ensanglanté, douleur thoracique, fourmillement dans tous les membres, étourdissements, diarrhées, nausées. Tout y passe. J’ai dû encore consulter car même la nuit je ne suis plus tranquille.
Rien à l’auscultation mais à confirmer avec le scanner et prise de sang.
Même si je n’ai que des symptômes dit « bénins », je sens que le Covid a bien foutu la merde en moi.
J’ai 30 ans, en pleine forme et père de 2 enfants, j’en suis à me demander chaque jour si demain mon corps ne va pas me lâcher.
J’en suis à me demander si je vais revoir mes enfants que je n’ai pu voir depuis 2 mois.
Saloperie de Covid.
Tout a commencé le 18 mars. Alors que je révisais mes cours sur mon ordinateur, je me suis tout d’un coup sentie fatiguée. Des maux de têtes sont également apparus. Je me suis dit que j’avais sûrement passé trop de temps sur mon ordinateur et suis partie faire une petite sieste… Une petite sieste qui a tout de même duré plus de 3 heures… Le lendemain, la fatigue et les maux de têtes étaient toujours aussi présents. À cela s’était ajoutées de grosses courbatures au dos. J’ai commencé à trouver cela étrange. Les jours qui ont suivi de nouveaux symptômes sont apparus : légère toux, nez bouché en continu, yeux qui piquent, douleur thoracique et au niveau des reins (sensation de coup de poing) et essoufflement dès que je montais les escaliers de chez moi. Si la plupart du temps ces symptômes ne m’empêchaient pas de continuer à travailler, il y avait tout de même des moments de « crises » : des moments où les douleurs thoraciques étaient importantes, des moments où mon dos me faisait très mal. Je ne savais d’ailleurs plus quelle position adopter. C’était par phases. Au bout d’une semaine, les symptômes ont disparu bien que j’aie continué à avoir le nez bouché. J’étais contente et me pensais vraiment guérie. Après 5 jours sans avoir mal, les symptômes sont réapparus et ont de nouveau perduré près d’une semaine. Pour moi c’était impossible d’avoir le Coronavirus. Je ne toussais pas beaucoup mais surtout je n’avais pas de fièvre. J’avais lu et entendu aux informations que la toux et la fièvre étaient pourtant les principaux symptômes de la maladie. Or moi, j’avais surtout le nez bouché et un grand mal de dos. J’ai donc décidé d’appeler mon médecin qui m’a expliqué que les symptômes du Coronavirus pouvaient varier d’un individu à un autre et que j’en étais très certainement atteinte. Les semaines qui ont suivi se sont toutes ressemblées. Il y avait des hauts, des moments où j’avais l’impression de ne plus être fatiguée, de ne plus avoir mal… et des bas. Nous sommes aujourd’hui le 27 avril et, après une petite semaine sans symptôme, mon mal de dos et les douleurs aux reins ont recommencé, mon nez est toujours bouché… Je suis heureusement beaucoup moins essoufflée qu’au début.
Si je m’estime chanceuse d’avoir développé une forme seulement minime de la maladie, je me demande tout de même quand est-ce que je vais enfin guérir.
Bonjour à tous,
Toujours pas terminé… 7 semaines. Souffle court, fatigue extrême pour mon compagnon, mon fils de 10 ans et moi. On n’en peut plus. On aimerait voir le bout. Ce virus est cyclique. On espère qu’il disparaîtra du corps.
Bonjour,
Je laisse les traces de ma maladie qui m’éteint un peu plus chaque jour…
Le 24 Mars, un mal de gorge prononcé est là…
J’ai pensé à une simple angine… 2 jours après, la fièvre entre en scène, 39-39,5… Toux, oppression thoracique. J’appelle le centre Covid de ma ville qui me reçoit en urgence. Les médecins et le protocole sont parfaits, merci à eux d’ailleurs. Après examen, je peux compter jusqu’à 3 sans tousser… Palpitations, fièvre, douleurs thoraciques. Verdict : Covid Suspect avéré…
« Rentrez chez vous » : confinement obligatoire et Doliprane. 3 jours où j’ai côtoyé la mort… Mon lit h23,30/24… Impossible de manger…
Comme par magie, un matin je me lève, plus de toux, plus de fièvre mais un mal de gorge que j’essaie de combattre avec de l’eau chaude, du thym et du miel en gelée royale. Ensuite le 2 avril, mal à l’estomac affreux… Diarrhée jaune odorante, urine caramel… J’appelle mon médecin généraliste, il me dit « c’est le Covid, c’est lié. Il met le bazar au système digestif ». Il me prescrit du Gaviscon et de l’Omeprazol, super médecin à l’écoute et très professionnel… 4 jours après, rien ne passe, mais se rajoutent à cela des fourmillements constants dans les jambes… À rendre fou… Je dois dormir 4h par nuit maximum… C’est horrible…
Symptômes du corps : pas de toux, légère fièvre 37,5-38c max, respiration à peu près ok, palpitations cardiaques, douleurs à l’estomac et diarrhées jaunes, et surtout fourmillements dans les 2 jambes, assis, allongé. J’appelle Mon médecin en visio, il veut m’examiner de près mais trop fatigué pour y aller. Il me prescrit des bas et un bilan sanguin, aussi des analyses de selle.
Résultat : selles, 0 parasites / le bilan sanguin ne montre rien de bien grave.
2 jours après, suite à ma relance, il me rapelle en fin de soirée et me dit « je suspecte des vascularites ». Il me prescrit des fluidifiants. Encore une fois, ce médecin est très consciencieux avec ses patients, à l’écoute et très humain. Il comprend ma détresse.
3 jours plus tard, nous sommes le 16 avril. Encore des fourmillements qui s’empirent et ne passent pas. Je le recontacte, il est perdu mais à la fois très réfléchi et surtout aux aguets de chaque information sur le Covid. Il me dit « il faut voir un neurologue rapidement. Je pense que dans le système nerveux central il se passe quelque chose, et ce n’est plus de mes compétences car vos bilans sanguins sont quasi corrects. Il faut en savoir plus et c’est mon devoir que vous alliez mieux ». J’essaie donc plusieurs appels infructueux pour obtenir ce rendez-vous, impossible. Mon état se dégrade et je n’arrive plus à tenir sur mes jambes.
Nous sommes le 21 avril, je suis dans un état à néant : douleurs thoraciques, mal à l’estomac, le cœur en tachycardie et les fourmillements… Je vais aux urgences de ma ville.
Ils me prennent en charge rapidement, avec une ambiance de pro et paisible (merci à eux !). Ils me font un test PCR qui reviendra négatif, (dû sûrement au fait qu’il n’y a plus de virus niveau nasal mais peut-être migré ailleurs. Je ne sais pas.)
Après examen, les jambes n’ont quasi aucun réflexe… Et les fourmillements sont toujours là..
On veut m’hospitaliser en unité Covid, je refuse… J’ai peur et je veux rester avec ma famille.
Ils acceptent et je retourne chez moi avec des médicaments neuroleptiques et des examens dans la semaine (IRM / examens Neuro / et peut-être une ponction lombaire).
Voilà, nous sommes le 26 avril, je suis au lit encore et toujours avec les fourmillements et un mal d’estomac atroce, des douleurs diffusées dans le corps, mal dans la poitrine et l’impression que le cœur va s’arrêter… Comme si chaque organe se détériorait… Mon corps est fatigué. Quand je me lève pour me rendre aux toilettes, l’impression que mes jambes lâchent, qu’elles sont tétanisées…
Je suis détruit, aussi bien physiquement que moralement… A-t-il détruit mon système nerveux central ? Ou bien est-ce autre chose ?
Nous en savons peu sur le virus, les médecins que l’on a au quotidien également.
En tout cas je remercie, quoi qu’il arrive, ce médecin qui m’a suivi du début à la fin, avec beaucoup de compétences, de confiance, de respect et de bienveillance à mon égard.
Et je remercie aussi le personnel hospitalier qui m’a pris en charge aux urgences dans ce contexte actuel alors qu’ils sont exténués.
Merci à vous qui nous soignez au quotidien pour votre écoute, votre respect et votre professionnalisme. Merci aussi aux petits personnels que l’on oublie à l’hôpital (secrétaire, nettoyage et j’en oublie…)
J’aurais lutté pour retracer ma maladie…
La suite demain après l’IRM.
Bonjour à toutes et tous !
Je voulais partager avec vous mon expérience de contamination au Covid 19.
Contaminé dans le service hospitalier où je travaille, j’ai heureusement pu être dépisté grâce à un test au sein de mon hôpital qui a confirmé la contamination.
Après, il m’a fallu 4 semaines pour retrouver la forme avec même 3 jours d’hospitalisation suite à une surinfection pulmonaire qui a nécessité un traitement antibiotique. Je vous avouerai que quand j’ai dû être hospitalisé, je n’étais pas très rassuré.
Ce qui m’a marqué le plus personnellement, c’est l’extrême fatigue dans laquelle on finit par se retrouver.
Je trouve que le plus difficile c’est l’attente avec tous les symptômes que l’on peut avoir. Moi j’ai eu la toux, la fièvre, la grande fatigue, la perte de goût et pour finir les problèmes dermatologiques.
J’ai déjà eu la grippe dans le passé mais franchement, ce n’était rien du tout par rapport à ces 4 semaines que j’ai vécues.
J’ai repris le travail mais je peux vous dire une chose : c’est qu’à l’hôpital nous ne sommes pas très optimistes sur ce qui va se passer dans le futur. La seule chose qui peut nous sauver, c’est l’existence d’un vaccin mais d’ici là nous n’aurons plus jamais la vie normale que nous avions avant. Mais pour ce virus, ce sera au minimum 18 mois avant de l’avoir.
Mon conseil à toutes et tous : respectez bien les gestes barrière et surtout, à chaque fois que vous vous trouvez dans un lieu avec du public, protégez-vous avec un masque barrière.
Je souhaite bon courage à tous les malades !!
Bonjour, voilà maintenant 1 mois et 10 jours que je suis malade. Tout a commencé le 16 mars, pris par un grand frisson au réveil, très froid, et le nez congestionné. À partir de là, je ne pensais pas au Covid. Pour moi, c’était un rhume. Puis une semaine passe et là des bouffées de chaleur me prennent toutes les 30s, de 00h a 4h du matin. Je me dis que c’est le stress qui provoque ça. Le lendemain, toujours le nez bouché, puis frisson sur frisson. Et le lendemain, de nouvelles bouffées de chaleur, encore vers 00h jusqu’à 7h du matin. Là je me dis que le stress ne dure pas aussi longtemps. Avec ça, j’ai eu des éruptions cutanées pendant 1 semaine au pied et orteil. Lundi de la 3ème semaine, je suis resté allongé, fatigué et sans appétit. Puis je continue ma semaine en me disant que ça va passer. 4ème semaine, toujours nez bouché (j’ai utilisé du spay nasal, avis du médecin, huile essentielle mais rien). Ensuite la toux arrive, légère. Je me dis que c’est normal puis la toux se fait de plus en plus sentir… Sans être gênante. Avec ça, je dors 4h par nuit car l’insomnie commence à me prendre. 5ème semaine, la toux est moins présente mais se retrouve à être seche mais rare, et j’ai toujours ce nez qui est congestionné, et en plus j’ai une douleur à la colonne vertébrale, puis à la nuque et un peu dans les côtes. 6ème semaine, je suis bloqué de partout. Quand je tourne la tête, je sens des raideurs partout et des courbatures dans le dos… J’attaque ma 7ème semaine et je ne sais pas quand tout ça sera fini ni si c’est le Covid ou autre chose, mais je ne suis toujours pas guéri ni vraiment rassuré.
Bon courage à tous car être confiné c’est une chose, mais quand on est malade et que rien ne s’améliore sans être avec sa famille, ça devient très compliqué.