Bonjour à tous,
Quelle épreuve ce Covid, tant physique que psychologique. Je suis en bonne santé, sportive. J’ai commencé à avoir des symptômes mi-mars. Petite fièvre et fatigue sur une soirée, puis tout va bien. Quelques jours après, j’ai eu une grosse courbature en bas du dos, cela n’a duré que quelques heures, étrange. Ensuite, j’ai eu des accouphens pendant 2 jours avec un mal de nuque. Une semaine après ma première fièvre, j’ai des frissons et une fièvre plus importante mais pas plus de 38,5° avec des palpitations pendant quelques heures un soir, j’arrive à m’endormir.
Quelques jours passent, j’ai un léger rhume et de la diarrhée, léger problème pour déglutir, un mal de crâne qui va m’accompagner plusieurs jours. Je me sens fatiguée, j’ai quelques symptômes mais j’arrive à télétravailler. Je vois un médecin qui me rassure et me dit que j’ai probablement le Covid. Après deux semaines de symptômes, je remarque que j’ai des engelures aux pieds. Cela me gratte, c’est affreux, ça dure 1 ou 2 journées. Je commence à aller mieux, je suis contente, puis c’est la rechute, l’enfer, vertiges d’un coup, mal au ventre, difficulté à avaler, fièvre, frissons, mal à la poitrine, palpitations, je sens que mon coeur « force », j’ai du mal à rester debout. Je reconsulte un autre médecin, il me dit de ne pas m’inquiéter et que c’est le Covid.
Quelques jours plus tard, j’ai toujours mal à la poitrine avec des difficultés à respirer, mon poumon brûle. Je reconsulte, cela doit faire 4 semaines depuis le début. Mon médecin me dit que c’est normal mais me fait un ECG pour vérifier, tout est ok. Pour calmer mes papitations, il me donne un anxiolytique. La semaine suivante, je vais mieux, je peux enfin sortir du canapé et reprendre le travail. J’ai encore des palpitations le soir, et mal aux poumons/coeur.
Mes symptômes auront duré 1 mois et demi. La guérison est très lente. Mes premières semaines étaient « faciles », le plus dur a été la rechute au bout du 15e jour, j’ai commencé à aller mieux au bout d’un mois.
Courage à tous ceux qui se battent, tous vos témoignages m’ont aidée à appréhender ces symptômes étranges qui arrivent d’un coup. On parle beaucoup de la toux et de la fièvre, mais il y a beaucoup d’autres symptômes, et psychologiquement cette maladie c’est l’enfer. Je pense que mon corps a sur-réagi, d’où la longue convalescence et des inflammations persistantes.
Courage !
Bonjour
Merci pour vos témoignages, merci pour l’initiative de ce site. J’ai découvert ce site alors que je cherchais des témoignages de gens guéris du Covid… pour savoir justement combien de temps on met pour s’en remettre. Je vous raconte.
17 Mars, (étant psy, je travaillais) petite toux, légère fièvre, je prends rendez-vous chez le médecin pour le lendemain pour vérifier si c’était un début de Covid.
Le jour de la consultation, après une bonne nuit de sommeil, j’étais déjà guérie, mais je m’y suis rendue quand même « pour être sûre ». Je passe donc sur « la consultation Covid » en fin de journée, après 2 patients porteurs… (on a vérifié la semaine suivante).
7 jours plus tard, fatigue immense, oppression thoracique plusieurs fois par jour, sinus qui grattent et diahrée. Chaud, pas de fièvre, courbatures. 2 jours épouvantables.
Dimanche, plus de goût ni d’odorat (c’est revenu dès le lendemain).
Lundi, deuxième consultation par internet, je vais déjà mieux, le médecin suppose un Covid, prescrit un test PCR que je ferai le mardi.
Et les 2 jours suivants se passent bien, je suis en arrêt de travail mais je tiens debout, je fais un peu de rangement.
Mercredi 1er avril… Quelle blague, le test PCR est négatif. Et moi je rechute, les même premiers signes avant-coureurs : sinus qui grattent et diarrhée… et quelques heures plus tard : fatigue encore plus intense, oppression thoracique qui s’accentue dès que je suis debout, courbatures. Le médecin me rappelle que, même sans fièvre, je peux prendre du Doliprane. Ça marche pour atténuer un peu les courbatures.
Un premier appel au 15 parce que je me sens tellement essoufflée que j’ai peur de ne plus pouvoir donner mon adresse si j’attends. Puis ça redescend petit à petit. Un deuxième appel au 15 le lendemain de la part du médecin qui s’étonne que je réagisse si fort, vu mon âge (38 ans) et ma capacité physique. Il voudrait me prescrire des analyses mais je ne peux absolument pas me rendre jusqu’au labo.
La fin de semaine se passe à dormir, à récupérer. Les amis font chaud au cœur.
3 jours plus tard. nouvelle rechute, mêmes symptômes. Je suis épuisée, dans mon lit je vois des papillons noirs comme avant un malaise, je rappelle le 15. Direction les urgences. Le médecin me reçoit en me disant : « j+16, ça peut pas être le Covid. »
Prise de sang, scanner thoracique. Tout est OK !
Et il me laisse partir le même jour en me disant « ben, ça doit être une fin de Covid ».
Nous sommes au 10 avril, débute une lente, très lente remontée où ça va mieux mais tout petit à petit. Je suis épuisée dès que je suis debout 1h… puis 1h30, puis un peu plus… Période à laquelle j’ai découvert ce site.
Et puis, reprise du boulot le 4 mai, avec toujours beaucoup de fatigue. Mais contente d’y retourner.
Et enfin le test sero est disponible…. Résultat aujourd’hui.
Négatif ! Je n’ai pas d’anticorps au Covid !
Douche froide ! Mon médecin dit « ça doit être une infection pulmonaire due à un autre germe ».
Et moi je suis perplexe.
Bon courage à vous tous, toutes, sur le chemin de la guérison du corps ou de la réparation des dégâts (mais peut être pas que) de ces dernières semaines.
Caroline
Bonjour à tous,
Djibril, 28 ans. Mes symptômes ont débuté le 18 mars par des courbatures, des sensations de frisson et de la fatigue. Par contre, je n’ai pas eu de maux de tête, pas de fièvre, et pas de toux. Le lendemain, plus rien ! Je me suis dit « bon bah, ce n’était rien du tout au final, je me suis inquiété pour rien »… Puis 4-5 jours plus tard, gros mal de gorge, nez bouché et gêne respiratoire… C’est horrible ! À ce moment-là, je décide de me faire tester au Covid : résultat positif le 22 mars. Dans la foulée, j’effectue un scanner thoracique qui révèle des petites lésions pulmonaires (pneumonie), électrocardiogramme ok, pas de souci. Je commence donc à domicile le traitement à la chloroquine et azithromycine qui dure au total 10 jours. Pendant ces 10 jours de traitement, j’ai 4 rendez-vous de suivi afin de vérifier mes constantes, test nasal, prise de sang, etc. Le 31 mars, je suis négatif au Covid-19. Le médecin me déclare guéri. Certes, je ressens de l’amélioration au niveau respiratoire, au niveau du souffle, le mal de gorge a diminué malgré sa persistance. Mais les symptômes sont toujours là…
1 semaine plus tard, une fatigue immense, je n’ai jamais vécu ça… Le simple fait de me lever pour aller aux toilettes représentait un effort considérable, avec des douleurs à la poitrine qui ont duré 3 jours et qui reviennent de temps en temps mais en version plus soft, avec toujours le petit mal de gorge et la gêne respiratoire. Je suis complètement épuisé.
Rendez-vous chez le médecin. Il examine mes poumons. Tout est ok, c’est rassurant. Prise de sang, également rassurant. Alors il me dit que c’est sûrement les symptômes post Covid. Il me prescrit de la vitamine C et du paracétamol, et m’envoie chez un pneumologue afin de faire un suivi concernant ma pneumonie… D’ailleurs j’ai un rdv prévu fin mai pour un 2ème scanner thoracique. Il m’encourage au passage à pratiquer un peu de marche. Moi qui suis de base très sportif, marcher 30 minutes par jour est devenu très difficile. Du coup j’essaie de pratiquer la marche 1 jour sur 2, pendant minimum 15 minutes à allure très lente. Je récupère tout doucement mon souffle, même si j’ai toujours un peu le nez bouché avec un phénomène nouveau depuis 3 jours, dû au Covid-19 ou pas, je ne sais pas trop… J’ai des fourmillements aux pieds désagréables, les oreilles qui sifflent, la tête qui tourne comme si j’étais sur un bateau.
Mon calvaire dure depuis 7 semaines et je me demande quand est-ce que ça va s’arrêter… En attendant, je reste positif. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un pneumologue pour un suivi en cas de lésion. Je vous souhaite à toutes et à tous un bon rétablissement.
Bonjour à tous,
Mon expérience commence à être éloignée dans le temps. Aujourd’hui tout va bien mais je suis passée par un chemin très difficile et long. Je voudrais écrire pour vous tous, pour moi, ne pas oublier.
J’ai été infectée par le Covid vers le début mars, je ne sais pas exactement comment, ma salle de sport où il y a eu des cas, mon collège. N’importe où, je ne sais pas. C’était début mars et nous n’étions pas très inquiets alors. Le vendredi 6 mars, je reçois un coup de massue dans le corps, épuisée, obligée de rester au lit. J’ai mal partout, je crois sur le moment que cela est dû à mes séances de sport trop intenses.
Cela ne s’arrête pas pendant plusieurs jours, petite fièvre à 38. Je ne pense pas vraiment au Covid du 6 au 10 mars. Puis des maux de ventre brutaux, comme des coups de poignard dans le ventre. Deux jours. Et enfin la toux s’installe. Je vais tousser pendant 3 semaines…
Au bout d’une semaine de toux sèche, qui devient de plus en plus douloureuse, profonde, j’appelle le 15. Suspicion de Covid, aucun médecin ne se déplacera. Trop de médecins touchés de toute façon. Je dois rester confinée chez moi, avec ma famille.
Quelques jours après, j’apprends que mon fils, que j’ai laissé partir chez son père, est positif au COVID. L’IHU de Marseille dépiste tout le monde, mais au prix de 4 heures de queue à cette époque-là. C’était le pic. Je n’ai pas la force d’y aller à mon tour et d’attendre. Je suis épuisée. A bout de forces. Je tousse, mes poumons brûlent, j’ai perdu totalement l’odorat.
Mon médecin confirme que c’est bien le COVID, d’autant que mon fils a été testé +.
Soit je vais à l’IHU et prends le traitement que mon fils suit, celui du docteur Raoult (pour mon fils ça a été réglé en deux jours… sauf la perte de goût et odorat), soit je « reste chez moi » en attendant que ça passe ou que cela empire… Angoisses!!! Je ne sais que faire. Je suis épuisée.
La toux semble se calmer, puis ça repart, encore. Montagnes russes. Douleurs dans la tête et le corps.
Au bout de 4 semaines, début avril, mon corps s’est remis. Un jour, je n’ai plus toussé. J’étais encore fatiguée et essoufflée. Puis cela est passé.
J’ai reçu une cure d’AB par mon médecin traitant, pour pneumonie, ça a sûrement aidé, mais je ne sais pas.
J’ai dû prendre des anxiolytiques, car la toux et l’oppression des poumons m’angoissaient terriblement. J’ai pratiqué la méditation et surtout des respirations, celles qui me manquaient tant.
Je suis la seule de ma famille à avoir été vraiment malade – à part mon fils, testé positif et traité Hydrocloroquine et azythrimicine à l’IHU. Pour mes enfants, simple rhume. Mon mari de la fatigue et des maux de tête, sans plus.
Je sais que ce Covid s’attaque de manière très inégale aux personnes. Je sais que ça peut passer inaperçu, et que ça peut être un cauchemar. Moi je l’ai vécu à ses débuts, en mars. Si les symptômes étaient apparus quelques semaines plus tard, je n’aurais pas hésité, je serais allée à l’IHU, où les équipes ont fait un travail exceptionnel, de manière inconditionnelle, avec toute personne qui se présentait, dans la plus grande générosité et résistance. J’aurais reçu ce traitement – mais il faut être traité au début de l’infection.
Je suis fière de ma ville, de l’IHU, du professeur Raoult. De cette générosité et de cette résistance.
Je dois dire que depuis ma guérison le confinement a été la source de grands moments de partage et de bonheurs simples en famille. Partager ensemble. Ne pas consommer. S’échapper de cette société marchande. Rester simple. Profiter de la nature.
Je ne comprends pas pourquoi la politique de l’IHU – porter des masques, tester massivement et traiter avec un traitement connu depuis 60 ans – n’a pu être appliquée en France. Même si ce n’est pas le traitement parfait. C’est un traitement qui sauve des vies ou qui abrège les souffrances du Covid, qui les réduit à quelques jours au lieu de longues semaines de lutte, pour des gens atteints comme moi. Et je sais que nous avons été assez nombreux.
Quel gâchis épouvantable.
Que de douleurs et de malheurs auraient pu être évités.
Bon courage à tous. Sachons être heureux.
Je suis désolée que les choses ne s’arrangent pas pour vous… Je commence à avoir très peur moi aussi… Depuis mi-mars, j’ai eu des symptômes de Covid mais pas de test car je ne suis pas une personne à risque. J’ai fait un test début mai qui s’est relevé négatif. Comme vous, j’ai toujours des fourmillements dans les cuisses et les jambes jusqu’à présent qui me gâchent les journées, accompagnées des fois avec des maux de tête.
J’ai l’impression de plus m’en sortir…
Votre histoire me fait réfléchir parce que vos symptômes ressemblent aux miens… Je pense que je dois retourner consulter un médecin… Je suis très angoissée…
Je vous souhaite bon courage à vous et à tous ceux qui lutte contre cette saloperie. Tenez-nous au courant et j’espère que tout ira bien.
Bonsoir,
Je suis hospitalisé depuis 8 jours maintenant sans évolution… J’ai donc développé une maladie neurologique, étant donné que mon système immunitaire a répondu trop fort…
J’ai eu le droit à une ponction lombaire… Oui douloureux… Qui révèle un taux de protéines élevé… Les docteurs ne savent pas l’expliquer…
Pour l’instant, j’ai toujours des fourmillements dans les 2 jambes constants et forts mais pas douloureux, h24, 7/7j… On me donne des médicaments pour décompresser surtout, pour le reste rien… On ne connait pas ce qu’il fait réellement… Je pense que je vais y passer à ce rythme…
J’ai développé également une constipation, avec 4 jours de laxatif matin, midi et soir sans aucun effet…
Ce soir, mal de gorge qui revient…. et de la fièvre à 38°.
Je ne comprends pas encore pourquoi je vois des soignants sans masque sur l’unité. Et ça me dégoûte, alors qu’il y en a de dispo…
Enfin passons, je suis fatigué moralement et physiquement… Vais-je m’en sortir ? Je n’en sais rien…
Dans mon lit, les jambes allongées, elle fourmillent pire qu’un vibreur sous les pieds… Quelle que soit la position, debout, assis, jambes en l’air, allongées..
J’ai envie de revoir ma famille… encore un peu..
Bon courage à vous tous, amis du Covid.
Que le Seigneur nous apporte son aide…