Bonjour à tous,
J’ai témoigné il y a quelques jours et j’avais dit que je vous donnerai les résultats de mon test sérologie covid : il est négatif ! Je ne suis pas médecin mais je n’y crois pas. À mon avis, je l’ai fait trop tard, à 6 semaines des symptômes. Je ne fais pas confiance aux tests (encore moins quand je lis les témoignages de certains d’entre vous testés négatifs aussi, et un article sur une habitante de Wuhan suivie pour covid dont les anticorps ont disparu de ses analyses de sang au 20eme jour de symptômes). J’ai du mal à croire ce que je lis dans la presse parce que personne ne parle de nous ! Personne ne dit que beaucoup de gens sont malades longtemps ! Ce n’est que mon avis. Symptômes depuis le 23 ou 24 mars, je ne compte même plus ! Je vais beaucoup mieux et en symptômes, il me reste la fatigue qui m’a assommée hier midi après mon déjeuner et jusqu’au coucher. Heureusement, je suis en télétravail ! Aujourd’hui, la pleine forme ! Et demain ? Le febricule stagne à 37.7. C’est bien tant que cela n’augmente pas, même si cela continue de me chauffer le visage et les oreilles plusieurs fois par jour et sans un jour de répit. D’ailleurs mes oreilles me titillent bien aussi par intermittence. Mais ce sont des symptômes que je supporte autant que je peux. Je me dis qu’il va peut-être falloir que j’adapte ma vie en fonction d’eux mais je garde espoir qu’ils me quittent. Je suis consciente que beaucoup d’entre vous gardent des symptômes bien plus pénibles que les miens. Je prends de l’homéopathie gelsemium de temps à autres, quand cela chauffe trop et pour pour me détendre quand l’angoisse monte. Je ne vais plus voir mon doc. À quoi bon ? Il n’y peut pas grand chose. Pourvu que ce ne soit pas autre chose. Je me dis qu’il va me prendre pour une folle mais je sais que je ne le suis pas (et la dernière fois que je l’ai vu, « 38.2 » quand il a vérifié ma température. « C’est bizarre ??!! »). Et nous savons tous que nous ressentons ce virus en nous, ou les dégâts qu’il a laissés temporairement ou pas. J’ai 43 ans, j’ai été malade plusieurs fois dans ma vie mais jamais comme ça. Tous mes proches me disent « c’est bizarre, c’est pas normal ». Bah oui forcément, ils se demandent ce qui m’arrive parce que personne ne parle de nous. Souvent à me justifier, à parler de vos témoignages pour leur faire comprendre que je ne suis pas la seule à me traîner des symptômes . Ce n’est pas une question d’ego. C’est la question de dire la vérité ! Gardons le moral autant que possible, restons zen autant que possible. Tout ce mal-être va bien finir par nous quitter. Bon courage à tous. Merci encore pour vos témoignages
Encore une fois, merci pour ce site et vos témoignages. J’ai déjà partagé ici un témoignage intitulé « Merci » et je vais ce soir vous raconter mon histoire.
Le 3 mars, je ne travaille pas l’après-midi. C’est un mardi, je voulais aller courir mais pas la forme. Je me dis que je vais rester tranquille et, finalement, je me retrouve sur mon canapé. Je suis fatiguée, rien d’anormal et puis elle arrive, cette migraine d’une rare violence, comme jamais je n’en ai connue. Je me dit « normal, je vais avoir mes règles, c’est fréquent. Mais quand même, elle claque. Ibuprofène, ça fera bien l’affaire »… Mais rien n’y fait.
Dans la nuit, je me réveille, je sens que mon corps réagit à un état fébrile, je sens comme la grippe, j ai mal partout et suis faible. Encore une fois, « normal, j’ai dû choper froid au boulot avec ce temps ». Mercredi, impossible de me lever et ce jour sera le premier des 15 suivants à rester allongée, pouvant me lever difficilement juste pour aller aux WC.
Je préviens ma chef que je me sens mal, je ne pourrai pas venir travailler et cette migraine est horrible. J’alterne entre paracétamol et ibuprofène. Puis le jeudi 5 mars vient la fièvre, une fièvre qui vous met en boule dans le lit à frissonner et sangloter… Elle est coriace cette grippe, mon médecin ne consulte pas le jeudi. Mon mari qui s’inquiète me dit « appelle le 15, avec ces histoires de Corona on ne sait jamais ». En France, il n’y a que des cas dans le Bas-Rhin. J’appelle angoissée mais j’appelle, j’explique et le médecin me répond en se moquant de moi « mais madame, vous croyez que vous avez le virus dont tout le monde parle. Vous ne venez pas d’Italie, vous ne risquez rien. Et dans votre région, il n’y a pas de cas ». Je lui dis « je ne sais pas, je travaille dans le commerce. Je pense avoir la grippe mais on nous dit de ne pas aller chez le médecin. Je ne sais pas quoi faire ». Il me répond de voir avec mon généraliste et patienter.
C’est le début, nous ne sommes que le 5 mars, et mon histoire, cette galère aujourd’hui sans fin commence.
Comme beaucoup, c’est la grippe, puis c’est le stress, puis il n’y a pas de test…
Être malade à la maison, un vrai sentiment d’abandon.
Aucun suivi, j’ai pris pendant 15 jours de l’ibuprofène avant qu’on ne nous prévienne qu’il ne fallait pas. J’ai vécu un mois de mars terrifiant, seule chez moi avec mon mari et mes 2 enfants, que je ne voyais quasi jamais, m’étant mise de moi-même en « quarantaine ». J’ai vécu des nuits d’angoisse, dont une particulièrement où j’ai cru partir, réveillant mon mari avec la force de ma jambe pour bouger mon pied, ne pouvant plus respirer ni parler et complètement désorientée, ne pouvant même pas tenir un verre d’eau, buvant avec une paille pour prendre un Doliprane, ne voulant pas m’endormir par peur de mourir.
Mi-mars et le confinement sont arrivés. Je commence à me poser des questions sur ma grippe et cette fameuse gripette…
La suite, tout le monde la connaît : mensonges, masques, info, intox… Je coupe la télé.
J’ai eu tellement de peur, de colère, de tristesse, de douleurs, d’incompréhension, que cette saleté me changera à tout jamais.
Niveau symptômes, j’ai eu de très violentes douleurs à la tête les 15 premiers jours, et une grosse fatigue. Puis d’un seul coup, je me suis sentie beaucoup mieux durant 4 jours et un soir, violemment, cette douleur à la tête est revenue, me clouant au lit pour 10 jours avec encore des douleurs dans les yeux, les oreilles, la gorge, une otite, une angine, une conjonctivite, une sinusite, toutes ces maladies regroupées en une, et puis ces essoufflements comme si j’allais chercher de l’air loin, très loin… Comme si mon souffle s’éteignait peu à peu.
J’ai souvent perdu espoir dans ce mal que personne ne connaît ni ne comprend les dégâts qu’il engendre sur notre santé physique et mentale.
Puis début avril, je vais mieux, mais toujours très congestionnée. Je décide de faire des inhalations… Et la grosse erreur, le virus circule, je lui ouvre la porte sur mes poumons et mon ventre. Je le sens, il rentre avec ses milliards d’aiguilles qui me transpercent le haut du dos et la poitrine, ça brûle. S’en suivront des problèmes de respiration, des appels au Samu, des visites aux urgences, au médecin de garde, et toujours la même chose. « Le virus ne peut plus être là, votre taux d’oxygène est ok, prise de sang ok, ECG ok. C’est fou, c’est comme si cette saleté se cachait, elle va et vient… « Vous êtes angoissée, prenez des anxiolytiques ». Mais c’est fait, je n’ai pas attendu. Je sais faire la différence entre angoisse et douleurs, je connais mon corps, mais comment ne pas être angoissée après avoir vécu un tel traumatisme. Je suis désespérée, personne ne m’écoute, personne ne me comprend. Mon médecin me dit « quand vous aurez décidé dans votre tête que vous ne serez plus fatiguée, vous ne serez plus fatiguée », mais rien n’y fait. J’y mets toute ma volonté et j’en ai, je suis sportive, je suis une battante, j’ai arrêté de fumer il y a presque un an sans rien, juste ma volonté. Alors la volonté je connais, mais là, face à cette saleté, on ne peut pas lutter, on ne peut que patienter.
Mes douleurs et cette fatigue insurmontable sont réelles. Seule, j’essaie de trouver des solutions. J’ai remarqué que les produits laitiers me rendaient malade. Après les repas, j’ai la nausée, des vertiges, parfois obligée de m’allonger. Au début, je ne pouvais rien avaler. J’ai perdu 7 kg. Maintenant, je me force à manger mais j’ai la sensation de ne pas bien digérer. De plus, je suis constipée, j’ai des sensations gastriques comme une gastro mais sans diarrhée.
Je suis tellement perdue, j’aimerais trouver conseils et avis médicaux car mon médecin ne me prend pas au sérieux, il dit que ça fait trop longtemps que ça dure…
Je sais que ce virus est nouveau mais nous, seuls à la maison, nous sommes les oubliés et vivre une telle expérience seule, c’est profondément choquant, perturbant, déstabilisant.
Aujourd’hui, je vais mieux mais je ne suis pas encore guérie de tous ces maux et ces douleurs qui viennent et repartent comme ils veulent, plus ou moins violents. Cette fatigue ingérable et soudaine, ces envies de vomir, ces aiguilles dans les oreilles qui me rendent dingue, ces maux de tête et ces sinus bouchés. Je recherche beaucoup de réponses mais personne ne sait rien. Quand serais-je guérie ? Quand pourrais-je reprendre le boulot, être 8h debout à servir mes clients ? Quand pourrais-je aller courir, jouer avec mes enfants, faire du vélo, aller promener mon chien ou même juste passer l’aspi sans être essoufflée…?
Quand vais-je retrouver ma vie ?
Quand cette saleté va me rendre ma liberté ?
Nous sommes le 13 mai, je trouve tout cela très long.
J’ai connu des jours bien pires mais je suis impatiente de connaitre des jours meilleurs où tout cela ne sera que mauvais souvenir. Je garde espoir mais je fatigue de croire chaque jour que demain sera meilleur, avec chaque matin la déception de constater que cette saleté est encore réalité.
Merci à tous pour vos témoignages, seuls ceux qui ont vécu peuvent comprendre et c’est tellement important de ne pas se sentir seul dans ce monde de mensonge.
Merci.
Anna, 38 ans, joyeuse qui aime la vie et toutes ses folies.
Tout commence le 27 mars par une nausée qui me prend une partie de la nuit. Le lendemain matin, un mal de gorge, de la toux, la nausée est presque partie… Mon fils de 3 ans a été malade 10 jours auparavant, conjonctivite, toux, urticaire… Mon mari a eu une énorme migraine puis rien… Les faits sont là… J’appelle le doc qui me dit de ne pas trop m’inquiéter… Et pendant une petite semaine, je reste un peu dans mon coin sans pour autant complètement m’isoler dans mon appart… Mal de gorge le matin, quinte de toux en début d’aprem et puis dyspnée jusqu’à trouver comment m’endormir.. C’est presque au chronomètre… Tous les jours le même rituel du virus… Pas de fièvre, mon état est comme il est, entre deux, pas pire que la grippe de janvier… Aux 8ème et 9ème jours, la dyspnée s’intensifie, je stresse… Je téléconsulte, rien à faire sinon attendre que ça passe… Et ça passe… Je me sens guérie, presque en pleine forme, prête à affronter l’enfermement avec radio Pomme d’api… Et puis au 20ème jour, rechute, mal de gorge, dyspnée, pas de toux… ou si peu… Je consulte trois jours plus tard, la doc me met sous antibios… Ça passe une nouvelle fois, puis rechute au 35ème jour… Juste la dyspnée. J’’aurais préféré le mal de gorge ou la toux… dommage… Les tests PCR sont disponibles pour les gens comme moi qui ont été longtemps chez eux sans diagnostic… PCR négatif, ce satané petit truc est peut-être parti pour de bon après 45 jours… La dyspnée continue un peu, la fatigue m’assaille… L’examen général est bon pourtant, oxygène dans le sang ok, tension ok, tout ok… À part une carence en vitamine D, taux très bas !!! La cure de vitamine comme une porte de sortie !! Ça serait chouette!!
Bonjour à tous !
Voilà, tout a commencé par des frissons, maux de dos pendant deux jours, puis les jours d’après nez bouché, douleurs à la poitrine mais supportable… 37.5°, un peu au-dessus mais supportable. Puis plus rien pendant une semaine et là, rechute beaucoup plus dure. Douleur thoracique plus forte, nez de nouveau bouché. Là par contre, ça a été plus fort et plus inquiétant ! On ne s’attend pas à rechuter. « Mais où peut aller ce virus ? » on se dit. Il y a deux semaines, crises d’asthme qui s’enchaînent, entrainant depuis une dyspnée et des palpitations cardiaques. Écho et radio des poumons faites, RAS. Traitement d’asthme mis en place, pourtant pas asthmatique depuis vingt ans… Dyspnée un peu moins forte mais toujours présente et toujours des douleurs thoraciques qui viennent, qui repartent… Bon courage à tous ! Merci
Bonjour,
Oui, on en guérit mais c’est long, très long… Il faut beaucoup de patience. Malade depuis mi-mars, hospitalisée en réanimation puis en soins intensifs, je suis rentrée chez moi le 14 Avril. A ce jour, je suis toujours très fatiguée, essoufflements, trous de mémoire.
Personne ne sait combien de temps il faut pour se remettre de cette cochonnerie ! Reposez-vous autant que possible et gardez confiance. Nous sommes beaucoup ici à avoir vécu cette épisode difficile et traumatisant pour le corps et l’esprit.
Gardez le moral !

Bonjour,
Tout a commencé le 13 mars par de la toux… testée le 20 mars positive au Covid-19.
A ce jour J69, toujours des maux de tête, une sensation de pression en haut du nez et sensation d’étouffement dans la gorge, des vertiges… Je me demande si on guérit vraiment de cette maladie ? 🙁