20 mars : ventre très ballonné, distendu, avec une barre, gargouillis intenses, plus faim du tout.
21 mars : quand je monte mes escaliers, je suis très essoufflée avec tachycardie.
23 mars : petite fièvre à 37,6. Un peu de diarrhée. Toujours essoufflée.
24 mars : maux de crâne. Mon médecin me prescrit un scan pulmonaire. J’angoisse.
J’ai des traces de verre dépoli.
Aucun médicament donné. Juste du Doliprane. Pourtant, je n’ai ni fièvre ni toux.
Et les montagnes russes des symptômes vont commencer.
Une nuit, j’ai l’impression que mon cerveau bouillonne, avec de forts maux de nuque.
J’ai l’impression que je vais devenir folle.
Puis les symptômes inflammatoires très forts, toujours sans fièvre : gorge, oreilles, nez.
La fatigue est si intense que j’ai l’impression de tomber dans un trou noir.
Je lis tout ce qui sort. Je comprends très vite que l’orage cytokinique est un piège mortel pouvant se déclencher entre le 7e et le 17ème jour. Je compte les jours et les nuits en haletant, l’angoisse au ventre.
Personne ne me prescrit d’analyses de sang, je supplie tous les médecins que j’appelle de me trouver du Plaquenil. Personne ne m’en donne.
Le lundi de Pâques, j’étouffe tellement que j’appelle le 15 : « pas de fièvre ? Pas de toux ? Restez chez vous ! Prenez du Doliprane ». Je me vois mourir. J’appelle les urgences de Paris. Le médecin, Dr Cassan, arrive deux heures plus tard. Je suis prostrée. Il reste exactement 6 mn. M’ausculte le dos dans un endroit, me prend mon taux d’oxygène (pas la tension, pas d’auscultation du coeur, pas de palpation du ventre, rien) et repart en disant : prenez du Doliprane.
Là, je pleure tout mon saoul. Tous ces médecins sont fous ou quoi ?
J’envoie un texto en urgence au médecin homéopathe que je vois régulièrement pour des problèmes d’allergie. Celle-ci me prescrit CAMPHORA 9ch . MIRACLE !!!! Je respire mieux !
Elle me donne aussi des granules contre les maux d’oreille atroces (CAPsicum), les maux de ventre (arsenical album).
Grâce à elle et ses médicaments, je tiens le coup. Je dors toute la journée parfois.
Les douleurs articulaires arrivent dès que je peux ressortir à la fin du confinement, juste 15-20 mn le premier jour. Normal me dis-je, je n’ai pas bougé de mon lit pendant un mois, avec un grand maximum de… 40 pas par jour.
Mais en fait… c’est terrible. La fatigue est différente du premier mois : quand je m’active même chez moi, quand je dors un peu, 30-39 mn puis une heure… Je le paie soit le jour même, soit le lendemain. Je suis percluse de douleurs et parfois je tombe tellement de fatigue que je ne me rappelle même pas m’être endormie. Un sommeil très profond… qui remplace celui des nuits blanches, car je ne m’endors qu’à 1h-2h-3h du matin depuis le début des symptômes.
Enfin, je sens que je respire mieux, que je suis plus légère, plus tonique… C’était il y a cinq jours… Je me risque même à passer presque une journée entière à bouger, déjeuner chez une amie, faire des courses ce vendredi 5 juin. En rentrant, le soir, mon ventre gargouille… je dors mal. Et je vois que j’ai des gargouillis dans l’estomac, un transit un peu rapide…
Samedi 6 juin matin, je sens un mal de ventre plus fort. La diarrhée et les brûlures d’estomac arrivent. J’éternue aussi. Pas de fièvre. Mon taux d’oxygène est parfait. Peut-être juste un coup de froid, me dis-je, optimiste. Ou j’ai mangé trop de cerises hier ?
Je reprends mes granules homéopathiques, des probiotiques à haute dose contre la diarrhée… je mange un peu, riz/banane…
…Et le soir : les douleurs reviennent dans le haut du dos et de la poitrine.
Et là, je pense : PITIE, NON !!!! JE NE VEUX PAS QUE ÇA RECOMMENCE.
…Lundi 8 juin, j’ai un rdv pour une scintigraphie pulmonaire. Tous les autres examens ont été faits et tous étaient ok (écho cardiaque, scintigraphie, myocardite, test effort, ecg, test souffle chez pneumologue parfait)
J’aurai également le résultat de ma 2e sérologie (la 1ère était négative comme le PCR qu’on m’a fait un mois et demi après les symptômes !!) et le résultat d’analyses prescrites par un nouveau médecin, un interne, qui connaît bien les virus et les maladies auto immunes.
A suivre, donc…
A savoir aussi qu’un médecin n’est pas un dieu et qu’il faut aller prendre plusieurs avis quand vous sentez que le médecin en face de vous ne sait plus faire marcher son intuition mais applique à la règle ce qu’on lui a inculqué.
J’ai vu :
Un cardiologue pour éliminer tous problèmes d’atteintes cardiaques dus au covid, un médecin interne pour aller plus loin dans les analyses, un ORL pour les problèmes d’oreilles et d’acouphènes terribles les premières semaines (j’ai oublié plus haut ce symptôme, comme j’en oublie sûrement d’autres).
Souvent, voir un médecin est décevant car il n’écoute rien.
Celui qui a été le plus à l’écoute a été mon médecin homéopathe et un ami médecin qui m’a soutenue pendant toute cette épreuve et m’a donné des noms d’autres médecins en m’encourageant à faire des examens pour tout checker.
– Quand un médecin ne comprend pas et qu’il est devant son impuissance et sa méconnaissance, il a souvent tendance à rejeter son inconfort sur le patient en lui disant : c’est de l’angoisse.
– Quand un médecin voit un autre médecin homéopathe donner des granules qui soulagent son patient, il a souvent tendance à répondre à son patient d’un sourire entendu : « si vous y croyez… »
En bref :
Se faire confiance
Lire les infos qui sortent tous les jours
Checker tout ce qui ne va pas. Ne négliger aucun symptôme… car la santé n’a pas de prix et ce virus est comme tous les virus graves : il peut abîmer, il peut s’installer, comme l’herpès, et mes rechutes viennent probablement du fait que j’ai voulu aller trop vite, et ne pas me reposer assez depuis le déconfinement.
Ça va être long, la convalescence, et je vais tout faire pour booster mon système immunitaire. Et trouver les bonnes aides alternatives pour faire baisser la charge virale dans mon corps le plus possible.
Car je suis presque sûre maintenant que j’aurai ce virus à vie dans mon corps, comme le virus de l’herpès… et qu’il se réactivera un jour de stress ou de fatigue… Évidemment, j’espère me tromper…
J+76. Toujours trés fatiguée. Mal dans les muscles avec une rechute la semaine dernière. Certains symptômes reviennent : maux de gorge, nausées. Hospitalisée 2 fois avec la chance que les poumons ne soient pas touchés. Physiquement, c’est très compliqué. Je n’arrive à faire que peu de choses, vite essoufflée et des douleurs dans les muscles. Je n’arrive pas à guérir.
Bonjour à tous, c’est mon troisième témoignage (et le dernier, j’y compte bien !) sur ce site.
J’avais témoigné de mes symptômes, lors de ma suspicion. Puis, j’avais témoigné de la durée de ces fichus symptômes qui vont et viennent mais s’atténuaient.
J’ai finalement reconsulté mardi 26 mai mon médecin à la suite d’une énième réapparition de la fatigue, oppression thoracique et difficulté à reprendre mon air (début Covid présumé le 17 mars pour rappel). Je consulte avec la désagréable sensation de passer pour une folle auprès de beaucoup de gens… Le stress blablabla…
Mon médecin m’annonce qu’il a de plus en plus de cas comme le mien, jeunes en bonne santé, forme légère, qui continuent à être mal longtemps après de manière intermittente…
Électrocardiogramme normal
Examen normal
Écoute des poumons normale
Prise de sang prescrite crp ferritine etc.
Et il me prescrit une sérologie Covid igg (anticorps uniquement produits après la phase « malade »). Prise de sang ce matin, résultat à 14h…
Résultat : hémoglobine et hématocrite basses, en-dessous des valeurs minimum, ce qui explique enfin cette sensation de mauvaise oxygénation… Je ne suis pas folle, ouf !
Et igg positive ! 45.2 indice d’anticorps donc j’ai bien eu le Covid ! (J’ai des anticorps mais bien sûr, je ne sais ni s’ils sont immunisants, ni combien de temps ils vont rester dans mon corps !).
Tout ça me réconforte dans la confiance en mon corps et surtout en ce que j’affirme : non, ce n’est pas le stress et oui, j’ai bien été malade.
La seule question qui me reste c’est : vais-je par la suite devenir une patiente qu’on dira atteinte du Covid chronique ? Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Je suis fatiguée et je pensais pourtant être sortie de toute cette gène…
Mais je suis très « heureuse » d’apprendre que j’avais raison et ça c’est ma petite victoire…
Je vais maintenant comme Camélia prendre contact avec un professionnel pour m’aider à passer ce cap, m’aider à accepter que pour l’instant j’ai des séquelles et que je dois les accepter dans mon quotidien, m’aider à re-vivre avec tout ça…
Prenez soin de vous,
Et faites-vous confiance même si certains tests ne vous donnent pas le résultat attendu…
Pas de test au début du confinement. Après un mois de symptômes et une amélioration : rechute. On me fait passer un scanner pour être sûr que ça soit le Covid. On trouve des restes de traces caractéristiques du Covid (je n’ai jamais toussé pourtant). Donc ça confirme que j’ai eu le Covid. Les nouveaux symptômes durent encore 1 mois… Amélioration donc après 8 semaines. Infernal.
Aujourd’hui, ça va mieux. Les tests de sérologie étant disponibles, je le passe : négatif.
Heureusement que j’ai passé le scanner qui ne me fait pas passer pour une fausse malade ! Donc pas d’inquiétude, on est nombreux dans ce cas et on a réellement été malades !
Bonjour,
Je suis aussi terrifiée et angoissée que depuis le confinement.
Ce qui me terrifie bien plus, c’est le refus de soin aux médecins de ville, ce qui me révolte et me questionne.
Sachez que vous avez des droits et que si un médecin et ou une pharmacie refuse de vous prescrire au minimum des antibiotiques pour éviter des cas si graves et des soins intensifs, et la réanimation peut être évitée.
J’ai bien plus confiance en la médecine de ville et chercher un médecin qui essaiera de vous soigner.
Prenez soin de vous.
Une femme révoltée et très angoissée par le refus de soin en France
Bonjour,
Tout comme d’autres personnes sur ce site, j’ai ressenti beaucoup de symptômes du Covid fin mars qui ont duré environ un mois et demi, notamment des sensations d’oppression, des dyspnées, de la fatigue, des courbatures… J’ai effectué ces derniers jours une sérologie qui s’est révélée négative. On se pose alors beaucoup de questions sur soi-même. Est-ce que c’est l’angoisse qui m’a fait vivre tout ça ? Le désert médical du mois de mars, puisque les hôpitaux ne s’occupaient que des cas les plus graves, du coup les malades restaient seuls avec leurs symptômes. Quoiqu’il en soit, c’est vraiment difficile et comme les médecins vous disent que c’est sûrement le Covid, on vit la maladie à ce moment-là avec toutes les angoisses que nous matraquaient les journaux télévisés. Lorsque vous recevez votre résultat de sérologie et qu’il est négatif, vous ressentez comme une honte (un arrêt maladie aussi long pour rien quelque part), l’inquiétude des proches, sa propre inquiétude avec cette impression que l’on va mourrir et pourtant la souffrance a bien été réelle. Je pense que ce Covid va laisser des traces aussi bien physiques que psychologiques. Aujourd’hui, j’ai décidé de consulter quelqu’un pour mettre à distance tout cela. Je n’ai pas envie de refaire le test ou de mettre en doute le corps médical. Je vais tenter de me reconstruire sans honte et de reprendre confiance en la vie. Je souhaite bon courage à chacun pour continuer à dépasser cette période car l’après coup se fait en ce moment, que cela soit pour nous, les enfants, les parents, et il est important d’être attentif aux autres.