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Vos témoignages

Florian Hautier
Étudiant

Bonjour à tous,
Je suis dans un lycée général de 1300 personnes, le masque y est obligatoire et la désinfection des mains aussi. La vie lycéenne s’adapte mais les problèmes restent nombreux notamment au self.
Mais je suis surtout très inquiet pour mes ami(e)s, car durant le confinement l’apprentissage était difficile pour de nombreux élèves. Alors comment faire pour qu’une méritocratie soit juste si les élèves se sentent abandonnés ? J’ai néanmoins vu l’engagement de la majorité sénatoriale et des différents groupes donc j’espère que l’accompagnement des élèves décrocheurs sera et restera une priorité.

23 octobre 2020
Marie France
Polyvalente hotel

J’ai eu la covid au mois de mars, fièvre, très grosse fatigue, mal à la tête, diarrhée, perte de goût et d’odorat, perte de la mémoire du à dormir énormément, et j’ai toujours des symptômes, j’ai énormément du mal à m’en remettre, surtout perte de mémoire qui à certains moments me fond très peur et une énorme fatigue, surtout quand on est seule. On doit faire avec, moi en se moment je vis le jour au jour, en espérant que ça ira mieux chaque jour.

7 octobre 2020
chloé

J’ai été testée positive. Le jour où vous recevez le test la Cpam et votre médecin vous appellent.
Vous devez prévenir l’école ( les 3 puisque j’ai 3 enfants) puis les personnes que vous avez côtoyées pendant la période d’incubation, qui est nébuleuse pour beaucoup. Après 7 jours, n’ayant plus de toux, ni de symptômes visibles, j’ai demandé à télétravailler. Mais non ce n’est pas un motif, il faut sauf peut-être cas contact soit être un cas suspicieux. Donc je suis un avéré.
J’ai donc repris sur site. Au bout d’une semaine, la toux reprend, la fatigue est énorme, les maux de tête également. Et puis, maintenant c’est malaise (avec nausée et étourdissement) et essoufflement. Je n’ai pas retrouvé le goût ni l’odorat. Ah oui et les insomnies en plein milieu de la nuit. Mais en fait, le plus dur c’est que je n’ose pas à me plaindre car je n’ai plus aucun symptôme, seulement une maladie que l’on ne connait pas… et on n’ose pas demander si c’est normal d’être dans cet état…

5 octobre 2020
Mellissande
Demandeur d'emploi

Depuis l’annonce du confinement, il y a eu d’abord la crainte qui s’est installée en moi et mes proches. On faisait très attention, on écoutait les infos mais on s’était dit « ça va vite passer ». On pensait que cette pandémie allait être mieux gérée. On faisait très attention à la maison. Nettoyage et désinfection chaque matin de la maison et des courses qu’on faisait à notre supérette une fois par semaine. Lavage des mains plusieurs fois par jour. On commençait à avoir peur du covid vu les cas qu’ils annonçaient. Ma belle sœur qui travaille aux pompes funèbres me tenait au courant. Puis il y a eu le déconfinement. On a commencé à avoir très peur car cluster à 10mn de chez nous. Notre maire a demandé à tous les habitants de faire le test. Heureusement négatif pour nous 3, mais la peur était là. Mon mari et moi-même sommes considérés à risque. On a bpco et tachycardie + hernie cervicale avec arthrose supplémentaires pour moi. Très dur pour nous de différencier symptômes du covid avec nos maladies chroniques, surtout me concernant. Du coup, à chaque fois que j’ai mal partout, que j’ai de la fièvre ou du mal à respirer, j’ai peur que ce soit le covid. Mais impossible de faire test 1 à 2 fois par semaine… Donc la peur est toujours là, omniprésente. 24h/24h. Je l’oublie par moment quand je réussis à dormir ou quand on parle au tél avec nos amis. Mais la discussion revient toujours à un moment donné sur le covid. On a des amis qui disent que c’est fini, que les malades ne sont pas dus au covid, que le masque est une belle connerie, qu’il ne faut pas se servir du gel et j’en passe… Je me suis mariée samedi. Je pensais pouvoir gérer la situation, en achetant du gel hydroalcoolique pour mettre sur les tables, en disant à tout le monde « pas d’embrassades, ne touchez à rien et si vous allez au WC, nettoyez avec les lingettes derrière vous ». Ils dormaient dans une pièce à part, etc. Mais maintenant, j’ai 10 fois plus peur car personne n’a respecté quoi que ce soit… Je m’en suis rendue compte après leur départ. On était très peu de personnes car on ne voulait pas prendre de gros risques et on a perdu des amis car ils ne comprenaient pas pourquoi on ne les avait pas invités. Ma mère était présente et je l’ai vue pleurer car elle sait et connaît les risques mais elle voulait me prendre dans ses bras car on ne s’était pas vues depuis le confinement et car elle habite loin de nous. Malheureusement, elle n’a pas pu prendre sa fille dans les bras tellement elle était heureuse de voir sa fille en robe de mariée. Pareil pour mes filles. Pas de contacts rapprochés. Ça nous manque trop de ne pas pouvoir serrer dans nos bras les personnes qu’on aime. C’est le plus dur en ce qui concerne ma fille. Ce covid détruit nos vies. Et j’en veux à nos amis qui ne nous disaient pas, lors de nos conversations téléphoniques, ce qu’ils pensaient vraiment du covid. On ne les aurait pas invités sinon. Ceux qui ont été sérieux, ont été ma mère et nos filles. Et deux de nos témoins. Donc je sais que cette semaine, on va aller passer à nouveau le test. Mais même si il est négatif, on aura toujours peur car on sait que les tests ne sont pas fiables à 100 %. Mais ça nous rassure un peu quand même. Mais me concernant, je continuerai à mal dormir, à avoir très peur, peur de l’avoir et que je finisse à l’hôpital et seule surtout. Vu que personne ne peut venir nous voir. On est très fusionnels, mon mari et mes filles, et me retrouver sans personne à l’hôpital est une angoisse, une peur profonde. Et mourir seule aussi. Je ne veux pas mourir ainsi. Je ne veux pas que mes filles se retrouvent sans leur mère. Je ne peux en parler à mes proches car pour eux, ce virus est moins virulent et ne veulent pas envisager le pire. Je ne veux pas mourir maintenant à cause de ce virus. Une nouvelle vie vient de s’offrir à moi, à nous, et je ne veux pas que tout s’arrête ainsi subitement. Je ne comprends pas les réactions des gens, qui se foutent de la vie des autres et qui ne respectent pas les opinions des autres. Et qui leur font courir des risques du coup. En France, c’est chacun pour soi et ça fait peur. On ne nous demande pas grand chose quoi : juste appliquer les règles d’hygiène, de sécurité, de porter un masque et de faire attention aux autres… Les gens deviennent fous et ça fait peur. Tout le monde râlait au début car il n’y avait pas de masque et maintenant ils râlent car il faut en porter un. Sans compter ceux qui croient que c’est un complot du gouvernement pour faire passer des lois. Euh dans les autres pays aussi ils ont menti et imaginé ce virus pour faire passer des lois ? Faut arrêter un peu quoi.. Je suis en colère contre le gouvernement oui, car ils ont mal géré cette pandémie. Cette pandémie nous bouffe la vie, nous empêche de vivre pleinement… Malheureusement, on ne peut plus rien faire qu’attendre mais en respectant les règles hygiène, etc. Il n’y a que comme ça qu’on arrivera à s’en sortir, du moins j’espère car j’ai un gros doute vu les réactions des gens. Ça fait très peur. Je vous souhaite beaucoup de courage en tout cas. Et prenez soin de vous surtout. Ainsi que de ceux que vous aimez. Moi, je vais essayer de dormir car il est 3h du matin et encore une insomnie mais je rumine et j’ai peur de m’endormir grâce à ce virus pfff
Bonne journée ou bonne nuit à toutes et tous

8 septembre 2020
Aurore
Etudiante

C’est en étant privé des libertés les plus banales que l’on se rend compte de la chance que l’on a au quotidien.

14 septembre 2020
Fabienne
Directrice Marketing et Communication

Lorsque je pars en vacances, un jeune ami que j’ai hébergé en 2014 pendant plusieurs mois s’installe chez moi et prend soin de mes 3 chats. Je partais une semaine à Marseille le 09 août. Il est venu le 07 août. Il était souffrant. Nous avons dîné. Il est allé se coucher dans sa chambre, moi dans la mienne. Nous avons pris le petit-déjeuner ensemble le samedi. Il est parti travailler alors qu’il avait de la fièvre. Son employeur lui a demandé d’aller voir un médecin qui l’a envoyé faire un test PCR. Je suis partie à Marseille le 09 août. Je me rappelle que, dans le TGV, il y avait un homme qui refusait de porter son masque. Les contrôleuses sont venues à plusieurs reprises pour lui demander de porter son masque. Elles lui ont même apporté un masque. Nous approchions de Marseille lorsqu’il l’a mis. Le lundi, le jeune qui était chez moi m’appelle pour m’informer qu’il avait le coronavirus. J’informe l’amie avec laquelle j’étais dans la chambre d’hôtes. Ma semaine à Marseille se déroule bien : 10 kms de marche chaque jour, visites, etc. Le retour a lieu le 16 août. De retour chez elle, mon amie va se faire tester. Je fais de même. Mon amie est positive, je suis négative. Le 20 août, étant très fatiguée mais n’ayant pas d’autres symptômes, j’appelle le numéro Covid ; la personne que j’ai en ligne m’invite à me rendre aux urgences de l’Hôpital Foch ; elle veut même m’envoyer une ambulance. J’y vais par mes propres moyens. Et une fois que tous les examens ont été réalisés, le service des urgences m’indique que je suis bien positive au Covid et que j’ai développé une pneumonie (constatée par le scanner). Le test Covid était négatif, peut-être parce que la fiabilité n’atteint pas 100%, peut-être parce que le virus avait migré dans la couche inférieure des voies respiratoires. Je n’avais pas de prescription particulière hormis du doliprane. J’ai achevé ma quatorzaine le 03 septembre. Je demeure essoufflée et suis souvent à la recherche de mon souffle. Je tousse un peu. J’étais en congés du 09 jusqu’au 23 août. Hormis la 1ère semaine je n’ai pas pu profiter de mes congés. Malheureusement, lorsque l’arrêt maladie arrive pendant les congés, les congés ne laissent pas la place à l’arrêt maladie en France alors que le juge européen a dit que le congé maladie devait prendre le pas sur les congés. Même si je n’ai pas eu de symptômes très importants, je peux dire que j’ai été malade : la grande fatigue, la recherche de mon souffle ne sont pas des moments de joie et de calme. J’ajouterai que j’ai pu constater que le service des urgences de l’Hôpital Foch est de grande qualité et toutes les personnes de ce service ont été très gentilles et prévenantes avec moi. Je n’ai pas déboursé un centime alors que, dans certains pays, il faut payer avant de se faire soigner. Je remercie tous les soignants de cet hôpital et de toutes les structures de soins en général.

14 septembre 2020