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Vos témoignages

kostes
Commerciale

Bonjour à tous et à toutes,
Je n’ai que 43 ans et j’ai l’impression que je vais mourir! Il y a 10 jours, mon fils de 4,5 ans a eu une angine rouge vite soignée suivie d’une bronchite vite passée aussi mais j’ai tout attrapé et moi je ne m’en sort pas depuis 2 semaines.
J’ai eu des quintes de toux à me fêler une côte! J’avais tellement mal que je me suis retrouvée aux urgences, on a fait :
– un électrocardiogramme,
– une prise de sang, dimere négatif, signe d’infection,
– une échographie (pas de décollement de la plèvre) comme je tousse j’ai trop mal
– une radio
Je tousse, j’ai l’impression que j’ai toutes les côtes  cassées tellement j’ai mal
J’ai des glaires verts
Le nez bouché
Perte d’appétit mais pas du goût ni de l’odorat
Beaucoup de mal à respirer avec des sifflements dans les poumons
Je ne le souhaite à personne
J’ai l’impression que c’est la fin
Je m’inquiète du devenir de mon fils petit, et seule à l’élever
Je ne sortais pourtant pas beaucoup et prenais toutes les précautions
Confinez-vous et prenez ce virus au sérieux
Kristela

31 décembre 2020
Betty
Comptable

Bonsoir,
Début Mars, j’ai tout d’abord ressenti des douleurs au niveau du dos, des maux de tête. Je pensais que c’était dû à la fatigue !
Ensuite un mal de gorge mais un mal de gorge différent ! Des frissons, de la toux, de la fièvre mais pas plus de 38.5, des difficultés à respirer et toujours ce mal de tête du lever au coucher.
J’ai pris rendez vous chez mon médecin, car en plus de tous ces maux, j’avais de la diarrhée, des nausées et de plus en plus fatiguée. Je ne pouvais plus me rendre au travail, complètement à plat !! Je n’ai jamais ressenti cela et pourtant j’ai eu plusieurs fois la grippe !
Mon médecin a suspecté et oui le « Covid » ! Quel choc ! Et un arrêt de 2 semaines !
J’ai mis plusieurs semaines pour récupérer. J’ai dû reprendre le travail, je n’avais pas trop le choix, je suis la seule employée de mon entreprise ! Je n’ai jamais ressenti une telle fatigue !
Aujourd’hui, j’ai encore de grosses migraines qui persistent et je dois passer une IRM cérébrale !
Faites vraiment attention à vous ! Ce n’est pas une grippette !!! Il m’a fallu bien 6 mois pour me remettre !

27 décembre 2020
denise

J’ai lu le témoignage de Flora qui craint pour les conséquences du covid qu’elle a contracté le 01.11.20. J’espère que depuis 1 mois, votre état s’est arrangé. En fonction de l’âge où l’on a contracté cette saleté, quand on est jeune il n’y a pas de grand risque… Quel âge avez-vous ? Et comment cela va aujourd’hui ?
Pour Myriam, je comprends tellement votre tristesse car la naissance d’un enfant est la plus belle chose au monde et on voudrait partager notre joie avec notre famille, et cela vous ne l’avez pas eu. Cela ne se récupèrera pas. Tout comme moi, qui suis Mamie pour la 1ère fois d’un petit garçon et qu’à chaque fois que j’en parle je pleure, car à cause de la Covid, je n’ai pu le voir que 4 ou 5 fois en 1 ans J’ai toujours aimé les bébés et ce petit-fils aurait dû, dans d’autres circonstances, être mon rayon de soleil. Mais aujourd’hui, l’amour que j’ai envie de lui donner est également en confinement. Je le vois de temps en temps en visio mais je ne peux pas le serrer dans mes bras. Cette année 2020 m’aura apporté tous les malheurs car comme vous qui témoignez car vous avez contracté ce virus, moi le 14 Mars, jour du 1er confinement, on m’a diagnostiqué un cancer du poumon alors que je pensais avoir la Covid…

3 décembre 2020
Marine
étudiante infirmiere

Voilà une semaine, que je suis chez moi, positive au covid depuis le 27 novembre. La fatigue m’envahit depuis le début, je suis passée par tous les symptômes (fatigue, fièvre, frissons, perte de goût, d’odorat, céphalées, mal de gorge.)
Je suis épuisée, beaucoup de difficultés à me concentrer… J’ai l’impression que c’est sans fin! Chaque jour, la peur au ventre que la maladie dégénère…

4 décembre 2020
Amélie m
Cheffe de projet

Depuis le début de l’épidémie en Chine, je me suis tenue au courant de l’évolution, j’ai été très attentive et j’ai accueilli le premier confinement avec soulagement. Je fais partie des personnes à risque avec déformation pulmonaire, atteinte immunitaire, surpoids, apnée du sommeil… Je prends très vite des mesures pour tenter de me protéger un maximum : les courses sont faites au drive, je désinfecte tout à la javel, je crée une sorte de sas à l’entrée de l’appartement, je refuse de sortir, de voir du monde, j’ai un masque tout le temps et je mets du gel toutes les 10 minutes. Mes proches me prennent pour une folle. Je vis dans la peur et prendre toutes ces mesures me rassure. La première vague épargne mes parents, mes grands-parents, ma femme et moi mais touche et emporte mon cousin, ma grande tante, mon grand oncle, des proches. Pas d’enterrement possible, pas de deuil, il faut juste continuer… Lorsqu’arrive le déconfinement, je le vis comme un danger. A l’inverse des autres qui y voient une libération, j’ai peur que la mort ne frappe à nouveau, que les gens se relâchent. En juillet, je suis prise de violents maux de ventre, je suis dégoûtée par la nourriture, vomissements et diarrhées. Les 2 tests pcr sont négatifs. Je perds 25 kilos en 2 mois. Je tente d’alerter les médecins, de voir des spécialistes, les délais sont longs, mes journées aussi, de plus en plus… Je m’affaiblis, je n’ai pas d’explication. On me parle de cancer à plus de 15 reprises sans jamais me donner de diagnostic. Fin septembre, après 3 mois de diarrhées et autre, on me prescrit une batterie d’examens tous plus intrusifs et douloureux. Le bilan donnera une paniculite mesenterique atypique. Quelques jours après avoir passé mon dernier examen, je me sens fatiguée, enrhumée, j’ai mal à la gorge. Je ne m’affole pas, je sais que je respecte les gestes barrières, que je me douche entièrement après chaque sortie. Je contacte le médecin en téléconsultation après 2 jours de fièvre, des maux de gorge, le nez complètement pris. Ma doc me prescrit un test pcr et me certifie que c’est le Covid. Je ricane et lui dis qu’il n’y a personne qui fasse plus attention que moi. 48h après je reçois le SMS du labo, je rentre mes identifiants persuadée d’y trouver la mention négative. Et là 3 lignes, 3 lignes positives. C’est un vrai choc, j’ai l’impression d’avoir pris un uppercut en pleine face. Ma compagne se détache de moi très rapidement et commence à s’agacer. Je me sens terriblement seule et terriblement choquée. Je préviens mes clients, ma famille, mes plus proches amis. Tous sont surpris car ils savent à quel point je fais attention. Certains sont sûrs que je l’ai pris à l’hôpital en faisant mes examens car ce sont les seules sorties que je faisais… un comble, attraper le covid en se faisant soigner… la panique monte. Cela fait 24 jours et je fais encore des cauchemars sur mon test positif… Depuis 24 jours, j’ai de la fièvre, des courbatures, la bouche sèche, la gorge douloureuse, des diarrhées, des maux de ventre, le nez pris, des maux de tête à vouloir me l’arracher, je n’ai plus de goût ni d’odorat, une fatigue écrasante, je m’essouffle à la moindre action que je fais, j’ai l’impression que quelqu’un est assis sur moi en permanence, je cherche mon souffle, mon cœur se serre douloureusement et ma poitrine me brûle sans arrêt… Les prises de sang montrent une infection, le scanner montre des lésions et mon corps montre des signes de faiblesse. Il y a 48h, je suis montée à  39 de fièvre, un épuisement intense et des douleurs thoraciques grandissantes, après un appel au samu on m’emmène en ambulance aux urgences ou j’attends 8h avant de voir un médecin qui m’annonce qu’il n’y a pas de remède, que ça va être long, qu’il faut juste prier pour rester du bon côté… Ca se résume donc à un « ça passe ou ça casse », ce sera lui ou moi… comment je vais tenir ? Comment je vais faire pour mon travail ? Est ce que je vais survivre ? Est ce qu’à 35 ans je vais m’en remettre ? Pourquoi moi ? Est ce que je serai encore la à Noël ? Personne ne connaît la réponse…

6 décembre 2020
Sam
Assistante maternelle

Le samedi 14 mars.
Un léger mal de tête au niveau du front.
Le mercredi 18 mars.
J’appelle un médecin pour demander si je devais arrêter les anti inflammatoires que je prends pour l’arthrose de genou et je lui dis que j’ai un mal de tête constant depuis 4 jours au niveau du front et de mes sinus. Elle me prescrit un spray nasal pour une possible sinusite et du Doliprane.
Je commence le traitement pour la sinusite. Je prends le Doliprane depuis 4 jours et pour la première fois dans ma vie ça me fait strictement rien… c’est curieux.
Le jeudi 19 mars.
J’ai toujours mal à la tête, mais maintenant il migre partout et il commence à taper de plus en plus fort, derrière mes oreilles et à la nuque.
J’ai la nuque douleureuse et des courbatures dans les bras, la poitrine, les épaules et le dos. J’ai vraiment mal et je me sens fatiguée. Je commence à prendre ma température plusieurs fois par jour car me sens fébrile…température toujours autour de 37.5°C , j’ai l’impression que je brûle, comme si j’avais 40°C .
Samedi 21 mars.
J’appelle mon médecin traitant. Il me dit « suspicion de Covid ». Je suis presque tombée de ma chaise, je ne le crois pas car je n’ai pas soi disant de fièvre et je ne tousse pas, mais pas du tout. Il me dit d’être attentive à ma respiration et de me reposer. Il me dit que les symptômes peuvent s’aggraver entre le 7ème et 10ème jour. Je commence à avoir peur car je suis une personne à risque, j’ai de l’asthme. Tout ce que je regarde sur le journal commence à me concerner directement. Je me dis que ce n’est pas possible car j’ai toujours respecté les consignes sanitaires, j’arrête de faire la bise depuis longtemps. Je me sens seule au monde et je suis terriblement angoissée.
La nuit, je fais des cauchemars, ce n’est pas normal.
Dimanche 22 mars.
Je me réveille à 5h du matin après une nuit courte. Je commence à tousser, une toux sèche, je me dis voilà je vais me retrouver en rea. J’ai le coeur qui s’emballe, j’ai chaud, j’ai une barre sur la poitrine, je n’ai plus mal à tête mais toujours des courbatures et des points de douleurs dans le dos et la poitrine.
J’essaye de rester calme jusqu’au moment où je peux appeler mon médecin. Je commence à avoir mal au ventre, des douleurs violentes qui bougent dans les intestins. J’ai de la diarrhée et la nausée. Mon appétit est non-existant.
J’appelle mon médecin. Il me demande d’aller le voir pour vérifier mes poumons, mon cœur et le taux d’oxygène. Je demande un test pcr. Il me dit que c’est pour les cas graves à l’hôpital et me dit qu’il ne pouvait pas m’envoyer car mon cas n’était pas grave. De toute façon je ne voulais surtout pas y aller. Je suis rassurée. Mon médecin m’a prescrit de la chloroquine et des masques. La pharmacienne ne me les donne pas. Je suis très remontée.
Je passe le reste du confinement très fatiguée avec 3 siestes par jour et des douleurs au niveau de poumons.
Aujourd’hui j’ai repris mon travail, mais j’ai toujours des points douloureux de temps en temps au niveau de la poitrine et au dos et parfois dans les jambes. 2 ou 3 jours par mois j’ai une fatigue extrême à ne pas pouvoir marcher en dehors de ma maison. J’ai des vertiges et des sifflements dans mes oreilles. Je suis toujours angoissée.
J’ai fait le test sérologique et tout comme certains entre vous le résultat est négatif. Je ne comprends pas du tout. Mon médecin est convaincu que j’ai bien eu la Covid et il me dit que les tests sérologiques ne sont pas fiables.
Quand je parle des douleurs et de cette fatigue, j’ai l’impression de me plaindre pour rien car personne ne semble me croire même pas les médecins. De lire vos histoires me rassure beaucoup, je me dis que je ne suis pas en train d’imaginer des choses.

Je vous souhaite à tous du courage, je suis de tout cœur avec ceux qui ont souffert et qui souffrent encore. Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mon histoire, ça fait beaucoup de bien de partager nos vécus.
Je m’excuse pour les fautes d’orthographe, le français n’est pas ma langue maternelle 😊

19 décembre 2020