Je suis en première année de licence de langues. Je me suis déjà senti mal à la fac vis-à-vis des gens ; j’ai l’impression de vivre comme au lycée. Les gens rentrent vite chez eux donc pas le temps pour une discussion, le port du masque intensifie les divisions vis-à-vis des groupes… Bref, je me suis senti très mal. Depuis le second confinement, j’ai tenté de mettre fin à mes jours, en essayant de me pendre ; mais heureusement quelque chose dans ma tête m’en a empêché. Je m’en suis sorti, mais je ne sais pas pour combien de temps. Je me dis au final, « si ma vie doit être réduite à ça »…
En 2020, je n’ai pas passé le bac, pour cause : la Covid 19. Mais cela ne m’a pas dérangée. A la place, j’ai appris la couture, j’ai fabriqué des objets avec les outils de mon père.
L’été venu, j’ai travaillé afin de mettre un peu de sous de côté pour mes études.
Cet été-là, j’ai appris que j’allais partir à Limoges pour faire mes études, soit à 200km de chez moi. Pour certains, ça n’est pas énorme, mais pour moi si.
Mais bon ! Je fais une Licence Sciences pour la Santé (et j’adore) !
Au départ c’était dur, mais petit à petit je commençais à prendre un bon rythme et à bien m’organiser entre les cours, les repas, le ménage etc.
Mais du jour au lendemain, une fois ma méthode de travail acquise ainsi que mes petites habitudes, un reconfinement se met en place et nous prive, à nous étudiants, de pouvoir être dans de bonnes conditions de travail.
Si je suis dans cette filière aujourd’hui, c’est pour je l’espère devenir médecin généraliste, et pour pouvoir vous aider, un jour.
A ce jour, je suis seule dans mon studio, je n’ai pas voulu rentrer chez moi car je ne suis pas dans la même ambiance de travail. Je ne vois personne à part le caissier du supermarché à côté de chez moi. Il m’arrive de ne pas sortir prendre l’air de la semaine, pourquoi ?
C’est tout simple. Nous sommes en distanciel, on a beau nous parler des progrès de la technologie mais les serveurs ne sont pas assez “costauds” pour supporter tant de personnes sur les réseaux, alors les vidéos buguent, on loupe des informations.
Conclusion : à la place de prendre l’air, je regarde mes cours.
Nous, les étudiants, nous ne demandons qu’à pouvoir étudier dans des lieux propices : amphithéâtres, bibliothèques universitaires.
Notre santé et notre avenir sont en jeu.
Je me souviens à l’annonce du 1er ministre, le 14 mars, avoir dit à mon mari : je psychote maintenant, j’ai ma à la tête et j’ai des frissons. Seulement, le lendemain, le mal de tête au réveil a continué, puis le lendemain et le surlendemain. Je prenais du doliprane 3 x 1 g. Le 18 mars, j’ai quitté le bureau ne tenant plus. Je prends ma température dès mon arrivée chez moi : 39°. Le lendemain matin, je contacte mon généraliste qui me demande si je peux venir le voir, je m’y rends sans arrière pensée. Verdict : j’ai la Covid. Ma saturation d’oxygène était de 95%. Puis d’autres symptômes sont arrivés : perte de goût, d’odorat, des taches sur les cuisses, une inflammation des gencives, une fièvre persistante de 39° pendant 12 jours, les mains foncées, et une douleur partant de l’oreille jusqu’à sous la mâchoire pendant 1 mois. Puis le 31 mars, plus rien, sauf une fatigue et une difficulté à respirer. Je n’ai jamais toussé. Mon médecin a toujours pris de mes nouvelles, prêt à m’envoyer le samu puisque je suis diabétique. Mon mari l’a bien sûr eu, mais pas les mêmes symptômes. Il n’a pas eu autant de température : pas plus de 38,5°, mais il toussait. Mon médecin, qui a été formidable, m’a fait faire un scanner qui a révélé que mes poumons étaient touchés à 25%. J’ai été sous oxygène pendant 2 mois, des antibiotiques m’ont été prescrits pour éviter une complication, et un médicament pour l’asthme.
Je me suis remise tout doucement, repris mon travail parce que je n’avais pas le choix aussi, j’ai du personnel qui compte sur moi. Aujourd’hui, je ne me sens pas tout à fait remise. Je suis toujours fatiguée, mais j’attribue cela à mes horaires de travail que je ne compte pas. Seulement, j’ai des maux qui me font dire que ce n’est pas normal. Devant ces sensations bizarres, j’ai acquis une montre connectée depuis peu. Elle surveille ma saturation et mon rythme cardiaque même quand je dors. Verdict, lorsque je dors mon rythme cardiaque est légèrement haut : plus de 80 certains soirs et ma saturation varie de 93 à 95%. Mon cardiologue que j’ai rencontré le 29 décembre m’a confirmé que ce n’est pas normal, malgré un rythme cardiaque normal. Une scintigraphie pulmonaire m’a rassurée, pas d’embolie pulmonaire. Je dois faire de nouveau un scanner la semaine prochaine. Il m’a également dit que nombre de ses patients ont des symptômes persistants identiques aux miens alors que cliniquement tout va bien.
Nous entendons à la télévision des chiffres de nouveaux cas, mais à ma connaissance, je ne vois pas de suivi post covid.
Je sais qu’il y a pire que moi, ceux qui se sont retrouvés en réanimation sont certainement suivis, mais dès que vous n’avez plus de symptômes de la covid, nous devons passer à autre chose. Sauf, que ce n’est pas possible. Quand vous avez été touché par ce virus, tout vous rappelle par quoi vous êtes passé. Même si vous voulez « mordre la vie à pleine dents » vous ne pouvez pas. Tantôt vous êtes en confinement, tantôt vous êtes pestiféré si vous dites que vous avez eu la Covid. La médias génèrent également un état anxiogène : trop d’informations tuent l’information. Mais si nous n’en avons pas : on nous cache des choses….
Je ne sais pas si grâce à mon témoignage, quelqu’un se retrouvera, en tout cas en parler m’a fait du bien moralement. Je ne suis pas hypocondriaque (heureusement) et j’aimerais retrouver mon énergie, mais comment, quoi et vers qui nous diriger….
Pour mon histoire à moi… Je suis jeune maman de 28ans. J’ai attrapé le Covid en janvier 2021. Sur mon lieu de travail, car nous n’avions pas les protections nécessaires, et nous n’étions au courant de rien de la part de nos responsables… Il garde ça pour lui quand une collègue a le Covid. Je crois qu’il ne pense qu’à son entreprise… J’ai une fille de 7 ans qui loge chez son papa depuis maintenant 2 semaines, j’ai peur qu’elle rentre et que je la contamine. J’ai aussi un bébé de 1 an qui lui me réclame tous les jours et commence à s’habituer à mon absence…
Je suis positive, je me sens sale… l’impression que l’on te regarde comme un monstre. Je suis passée par tous les symptômes : fièvre, douleurs, toux, plus d’odorat, plus de goût à manger, mal de tête, mal dans les mollets…. essoufflement juste pour aller aux toilettes…
Faites attention, ça n’arrive pas qu’aux autres. Et restez solidaires car beaucoup de gens se sauvent quand ils apprennent que l’on est positif…
Aujourd’hui, cela fait une semaine jour pour jour et je me sens encore mal…
Bonjour, je viens de faire une mission d’intérim à thizy les bourg dans la société U10
Nous étions tous collés à décharger des camions et à ma grande surprise personne ne porte de masques
INADMISSIBLE !!
(vidéo à l’appui )
Je suis bien convaincue que la covid ne touche pas que les autres, mais du moment que l’on n’est pas concerné, on ne réalise pas forcément la gravité de ce virus.
Cette année, malgré le contexte sanitaire, nous avons décidé de fêter noël en famille, nous avons donc fait un repas chez mes grands-parents, nous étions 10 avec 3 enfants, nous portions le masque lorsque nous ne mangions pas, il y avait du gel hydroalcoolique que nous mettions régulièrement et nous ouvrions les fenêtres très souvent. Puis aujourd’hui, le 28 Décembre, nous apprenons qu’une partie de ma famille (mon oncle, sa femme et ma cousine) ont bel et bien la covid. Pour nous tous, ce fut un choc et avant tout une grosse angoisse. Je n’ai pas vraiment peur pour moi mais pour mes parents qui eux sont des personnes très à risque et je ne vous cache pas que j’ai peur de ne plus avoir de parents à cause de ce fichu covid. Ca fait maintenant 2 jours que nous ne sommes plus en contact avec les personnes infectées. Ma mère un a léger mal de crâne et pour le moment rien de grave à signaler, nous faisons un test PCR dans 7 jours pour savoir ce qu’il en est. D’ici là je guette n’importe quel signe et j’angoisse tout le temps. J’ai peur que quelque chose de terrible nous arrive. Je prie pour pouvoir dans 7 jour donner cette fois un récit encourageant et positif. Faites attention à votre santé, prenez soin de vous.