Skip links

Vos témoignages

Francoise
Retraité

Sur mon précédent message, j’expliquais tous les symptômes du Covid et j’ai oublié de dire qu’il m’a apporté du diabète alors que 3 mois auparavant je n’en avais pas. J’ai eu une prise de sang pour le confirmer alors que je pesais à ce moment là 55 kgs. Depuis j’ai perdu 8 kgs. Aussi manque d’attention, troubles de la mémoire… Voilà.

9 février 2021
Francoise
Retraité

J’ai eu le Covid en mars 2020 avec symptômes ORL, bronchite, avec poumons infectés, trachéite, nez, les yeux, perte de l’odorat et goût. Ca m’a duré 2 mois et demi avec essoufflement, très grande fatigue, inflammation du thorax et des yeux. Au bout de 2 mois et demi, un scanner a été fait avec du verre dépoli dans mes bronches d’où on confirme traces du Covid. J’ai été suivie par mon médecin et plateforme qui m’appelait tous les jours car j’étouffais mais je n’avais pas de fièvre. Et depuis mai-juin, je retoussais, raclais et les yeux enflammés. J’ai encore eu un traitement que pour les yeux. En octobre, ça recommence traitement sous cortisone + diverses gouttes pour mes yeux. Fin décembre ça ne va pas mieux, un autre traitement et là ma toux persiste avec un peu de glaires. En janvier, traitement antibiotiques + ventoline car j’étouffais un peu aussi. J’ai toujours eu une inflammation thoracique et des yeux. Du coup mon médecin m’a fait une lettre pour voir un pneumologue, bientôt rdv. Pour dire que l’on ne s’en sort pas toujours : essoufflée, très fatiguée au moindre effort, mes inflammations ça devient vraiment pénible, et personne ne sait rien sur cette maladie avec ses effets secondaires. Je continue les traitements. Et j’aimerais bien me faire vacciner mais quand ? N’y a-t-il pas de risque ? 1 an déjà j’en ai vraiment marre d’être malade et va-t-on guérir un jour ? Voilà mon témoignage si l’on peut m’en dire plus ça serait très bien. Courage aux autres personnes du Covid.

9 février 2021
Fanny dufour
étudiant

À l’heure où j’écris ce témoignage, nous sommes le 2 février 2021, et la France n’est pas loin d’être reconfinée pour la 3ème fois.
Je m’appelle Fanny, et je suis étudiante en 3ème année, dans une école de jeu vidéo dans le nord de la France. Pour moi, tout a commencé en février, il y a un an environ donc. J’avais entendu parlé du virus dans les médias, mais je ne m’y suis pas vraiment intéressée plus que ça. En fait, ça ne me faisait ni chaud ni froid. J’ai quelques amis qui avaient passé leurs vacances de février en Italie et qui ont donc dû rester confinés, parce que l’épidémie avait déjà atteint ce pays. Mais vers milieu février, le gouvernement a annoncé qu’il y allait probablement avoir un confinement. A l’époque, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Et j’étais excitée à l’idée d’être confinée : c’était quelque chose de nouveau, il y avait quelque chose de dangereux, un peu mystérieux… Mais bon, en réalité, je ne me souviens plus quel jour, mais je crois que c’était un vendredi, l’annonce est tombée : le confinement commençait le lundi. En réalité, ça a été un coup au moral. Je me souviens avoir pleuré au téléphone avec ma mère, parce qu’il fallait que je retourne dans le sud et que l’on se dépêche de prendre un billet. L’annonce a été rude parce que je ne m’y attendais pas. Avant, je me sentais intouchable. Quand on parlait de ce confinement, c’était pour moi une espèce de fantasme au loin. Donc pendant le premier confinement, je suis rentrée sur Marseille voir mes parents. L’ambiance n’était pas mauvaise en général, tout le monde prenait sur soi à la maison, on était 6. Il y avait parfois de grosses disputes qui éclataient entre le cadet et mon père, mais on a mis tout ça sur le compte de l’adolescence et puis ça arrivait régulièrement avant à la maison apparemment. Je me souviens que ma mère faisait tout ce qu’elle pouvait pour que tout le monde garde le moral : elle qui ne cuisine pas beaucoup nous a cuisiné tous les jours des goûters pendant le confinement (et j’avoue que ça a aidé !)
Comme nous étions 3 étudiants, 1 père qui travaillait à distance, et 1 lycéen, nous avions mis en place un règlement : tout le monde devait prévenir en cas de réunion pour ne pas être dérangé, et chacun était dans sa chambre la plupart du temps, mais on se retrouvait pour manger ensemble. Finalement, le 1er confinement s’est bien passé pour moi, malgré un coup au moral lorsque je trainais sur twitter, et que je lisais des témoignages de personnes dont les proches étaient touchés. Je me souviens que nous applaudissions tous les soirs à 20h, et qu’il y avait beaucoup de théories du complot par rapport aux masques etc. Ce qui a valu d’ailleurs, sur internet, une vague de memes, et de vidéos telles que la série « les idiots du confinement » du Wankil Studio avec quelques pépites !
Bref, il faisait beau tous les jours, et finalement quand le déconfinement est arrivé, j’ai été soulagée, mais ce n’était pas non plus incroyable par rapport à ce qui suit. Pendant les vacances, le port du masque n’a été obligatoire à Marseille que dans les moyens de transport et les commerces. Au-delà du fait qu’avec cette chaleur, on étouffait sous nos masques, ça n’était pas vraiment gênant. Nous devions aussi nous désinfecter les mains chaque fois que nous entrions dans un magasin (j’avoue parfois avoir fait semblant de le faire parce que le gel de la fnac ne sentait vraiment pas bon)
Ensuite, il y a eu la rentrée, l’heure pour moi de remonter dans le Nord et de rentrer en 3ème année d’études. Nous étions tous obligés de porter le masque, et des gels désinfectants se trouvaient à l’entrée de l’école. C’était un peu triste comme période, mais nous pouvions nous voir, et ça a fait du bien à tout le monde. Malheureusement, nous avons très vite été reconfinés, et cette fois-ci je ne suis pas descendue sur Marseille.
Le deuxième confinement a été beaucoup plus dur que le premier. D’abord, même si les écoles, collèges et lycées ont pu rester ouverts, ça n’était pas le cas des universités. Personnellement, j’ai eu de la chance dans mon malheur car dans notre école, nous ne pouvions pas travailler sans bons ordinateurs, et sans des logiciels qui coûtent chers, alors, avec des autorisations exceptionnelles, nous avions le droit de venir en classe participer au cours à distance. J’avoue avoir parfois utilisé cette méthode dans le but uniquement de voir des gens. La 1ere semaine s’est très bien déroulée : sans la pression de tous les autres élèves autour de moi, j’avançais plus vite et étais plus à l’aise. Mais à force, j’ai commencé en premier lieu à perdre des capacités sociales : je ne parlais plus correctement avec les gens, avais du mal à exprimer ce que je voulais, et du mal à répondre aux plaisanteries habituelles de mes amis. Ensuite, j’ai commencé à me sentir fatiguée : j’avais beaucoup de mal à dormir et à me lever le matin, et j’ai commencé à rater des cours. Je m’endormais pendant les visioconférences, chose qui m’est arrivée également pendant le premier confinement. Puis j’ai commencé à me rendre compte que j’étais en retard dans mes rendus, car je ne suivais pas les cours. Ça a été le rush jusqu’aux vacances des Noël, où Macron a décidé de déconfiner la France pour les fêtes. Là je suis rentrée sur Marseille, et bien que j’avais des choses à rendre pour la rentrée, je n’ai fait que profiter de ma famille, car j’en avais marre de ne voir personne. Et c’est à la rentrée que ça a été le pire. Macron avait donc mis fin au deuxième confinement, et j’allais enfin revoir tous mes amis, et travailler dans de bonnes conditions ! Mais une fois arrivée en classe, j’ai fait une attaque de panique. Impossible de suivre le cours, trop de stress, je ne pouvais plus regarder les gens en face ni leur parler, j’avais vraiment perdu de mes capacités sociales. Une fois que je me suis un peu reconstruite là-dessus, j’ai commencé à retourner en cours (et à rendre tous mes exercices en retard, donc j’ai eu beaucoup de travail à cette période-là). Mais j’avais perdu toute ma motivation, je n’arrivais plus à travailler.
Aujourd’hui, ça a empiré : maintenant nous avons un couvre-feu à 18h. Impossible d’aller faire les courses sauf le samedi : tout le monde est entassé dans les magasins. Je n’arrive plus à travailler, je suis fatiguée, j’ai perdu goût à ce que je faisais, et je me force à parler avec les autres et à manger dans l’espoir d’aller mieux, mais je ne sais pas si je vais tenir longtemps encore, je pense tous les jours à la mort et je pleure, je résiste à la tentation de me mutiler, je ne peux plus voir ma chambre, et mes notes sont catastrophiques. J’ai aussi appris que le cadet de ma famille a arrêté d’aller en cours, à cause d’un ras le bol du confinement, et de sa vie sociale qui est devenue catastrophique.
Je n’ose même pas imaginer ce que doivent vivre les étudiants qui n’ont pas eu accès à leurs cours en présentiel comme je l’ai eu, aux gens seuls chez eux, et à ceux qui travaillent près des malades, et les voient mourir tous les jours.

2 février 2021
ST
Banquier

Je m’appelle S., Jai 26 ans et depuis 4 ans je suis banquière. Je n’ai aucun problème de santé et j’en ai jamais eu. Tout a basculé ce mardi 26 janvier 2021, je rentre du travail et suis prise d’une grosse migraine. Je me suis dit « c’est normal, premier jour de travail, journée chargée » donc je ne me suis pas inquiétée. Mercredi matin, je me réveille avec la migraine de la veille, je me dis que ça finira par passer. Je prends des Doliprane dès le matin. La journée passe, je suis épuisée et j’ai qu’une hâte c’est de dormir, à peine posée je m’endors comme un gros bébé à 19h. Jeudi matin toujours cette migraine persistante et là je commence à tousser. Je ne m’inquiète toujours pas car je tousse toute l’année donc rien de choquant, jeudi fin de matinée je sens comme des courbatures au niveau du dos, j’en fais part à ma collègue qui me dit “ne t’inquiète pas tu dois psychoter et te créer toi-même des symptômes ». Bon ok… L’heure du déjeuner arrive, je mange un morceau de pain avec du fromage, je n’ai pas très faim. Je reçois un client à 14h, je sens comme des bouffées de chaleur, je n’arrive pas à garder mon masque car je n’arrivais pas à respirer avec, je bâcle mon rendez vous car j’ai qu’une hâte c’est que le client s’en aille pour retirer mon masque et respirer. Il s’en va à 15h, je retire mon masque et là c’est le début du cauchemar, je suis prise de courbatures de partout, elles se sont intensifiées comme si on m’avait rouée de coups, je sens une grosse fatigue et décide de fermer les yeux sur mon bureau, je m’endors ma collègue rentre me voir et je me mets à pleurer en lui disant que j’avais trop mal de partout et que je me sentais pas bien. Je n’avais aucune force pour me lever de ma chaise, aucune force pour attacher mes cheveux. Je décide d’aller faire un test urgent, après avoir pris deux Doliprane le soir, je rentre, je me sens un peu mieux et ne dis pas à mes proches que j’ai fait un test. J’habite avec mes parents et mes deux petits frères. Mais je fais quand même attention à ne pas croiser mes parents. La nuit arrive, c’était la pire nuit de toute ma vie. Les courbatures se sont encore accentuées, je sens comme une pression au niveau de mes poumons, je n’arrive pas à me lever, j’ai failli me pisser dessus car j’étais incapable de me lever, j’ai dû me battre pour me lever, mes talons sont très douloureux je n’arrive pas à marcher, j’ouvre ma fenêtre pour prendre l’air car j’avais vraiment l’impression d’étouffer. Je retourne dans mon lit je suis essoufflée, il est 4h du matin je décide d’aller lire les témoignages des personnes testées positives. Elles ont toute les mêmes symptômes que moi. L’angoisse, je me prépare au pire. Vendredi je ne suis pas allée travailler car impossible de me lever, comme si quelqu’un était assis sur moi et m’empêchait de me lever. 11h le téléphone sonne, le laboratoire m’annonce que je suis positive. J’éclate en sanglots, j’y crois pas. Je préviens mes parents. Ils n’y croient pas et tombent des nues. Je décide de m’isoler et préviens toutes les personnes avec qui j’ai eu un contact sans masque, donc mes frères et une de mes collègues. Je m’isole et je suis très très mal, j’ai encore cette impression d’avoir été rouée de coups. Samedi après-midi, ça va un peu mieux mais c’est pas la grande forme, je ne fais que dormir. Le téléphone sonne à 16h, j’ai pas de force pour le prendre. Je vois qu’on insiste, je décide de répondre. C’est le laboratoire. « Mlle T.? Oui c’est moi. C’est le labo de … je vous contacte suite au test que vous avez fait jeudi, après double analyse de votre test vous avez le variant anglais. » Je reste sans voix et reste choquée. Je pense à mes parents immédiatement, ils ont d’ailleurs fait le test le samedi matin. Je ne le dis pas à mon père car il va devenir fou, je pleure. Et me demande si c’est un cauchemar… A l’heure où je vous écris, j’en suis à mon troisième jour d’isolement et mon père a été testé positif.

31 janvier 2021
Aure-Marie LHOMME
Enseignante à domicile

Depuis quelques semaines, le couvre-feu a été avancé de 20h à 18h. Certes, pendant les confinements, nous avions, heureusement, le droit de nous promener, à condition d’être seul ou avec ses compagnons ou compagnes de confinement et dans certaines limites souvent trop restrictives à mon goût mais, maintenant que c’est le couvre-feu, la promenade quotidienne, si indispensable à la santé, est interdite pendant les horaires de couvre-feu. Il faut la faire avant 18h et, si on n’en a pas le temps, on est obligés d’être sédentaires ou de faire notre sport chez soi, avec la pollution de l’air intérieur. J’ai d’ailleurs lancé une pétition à ce sujet. En temps normal, quand je fais du sport en intérieur, c’est en plus du sport en extérieur et pas tous les jours, contrairement à la promenade. Ce couvre-feu est une aberration totale parce que ma promenade en solo ne m’expose ni au risque d’être contaminée (si ça n’a pas déjà été fait fin Mai, je ne le saurai jamais avec certitude absolue ni dans un sens ni dans l’autre malgré les tests), ni à celui de contaminer quelqu’un d’autre (ça, je sais que ça n’a pas été fait). Les jours où je n’ai pas le temps de me promener avant 18h, j’en suis réduite à faire 100 allers-retours à pied dans une petite rue peu fréquentée en bas de chez moi où les forces de l’ordre ne passent jamais, après 18h, jusqu’à ce que mon podomètre indique le nombre de pas souhaité, pour pouvoir prendre soin de ma santé en minimisant le risque d’amende (100 fois de suite le même aller-retour, comme c’est passionnant !!!). J’envisage l’achat d’une corde à sauter mais, ça non plus, ce n’est pas sans risque d’amende après 18h car je n’ai pas d’espace extérieur privé chez moi. Il y a eu un moment donné où j’ai pensé qu’une dictature allait être mise en place. Le médecin qui m’a vaccinée contre la grippe (ce que j’ai fait cette année pour ne pas attraper grippe et covid en même temps) m’a rassurée en me disant que le gouvernement n’a pas le choix (il ne lui est pas inféodé non plus car il l’a critiqué sur un autre point), qu’il doit fliquer les gens car ceux-ci ne sont pas spontanément enclins au respect des règles, contrairement à ce qui se passe dans les pays Scandinaves. Selon lui, c’est pour cette raison que, là-bas, les gens sont responsabilisés alors que nous sommes infantilisés. Cela peut être un cercle vicieux en poussant les gens à désobéir encore plus… En cas de prémices d’une prochaine crise sanitaire (un virus qui se propage vite, par exemple), j’envisage l’expatriation définitive vers un pays Nordique où je serai plus libre et pas forcément moins en sécurité. Évidemment, n’importe qui peut dire qu’il (elle) se promène alors qu’il (elle) va à un apéro mais l’activité physique en extérieur est indispensable à la santé. Il faut accepter que tout le monde doit mourir un jour. Si j’ai le choix entre une maladie d’Alzheimer comme mon père et la covid, mon choix est vite fait. Dans la très large majorité des cas, le covid a le mérite de laisser souffrir moins longtemps. Sans oublier que, dans les bienfaits de la pratique régulière du sport en extérieur (y compris promenade), il y a la stimulation des défenses immunitaires qui sont essentielles pour ne pas contracter ni transmettre les virus. De là à ce qu’on stimule la propagation du virus au lieu de la freiner, il n’y a qu’un pas. Je prends ma responsabilité de ne pas rendre visite à mes ami(e)s pendant les horaires du couvre-feu mais je tiens à ma promenade, quelle que soit l’heure qu’il est au moment où j’ai le temps de la faire !!! Autre chose qui risque de compromettre l’efficacité du couvre-feu à 18h : la densification des flux de clients dans les magasins. Plein de monde se dépêche de faire les courses avant 18h et s’agglutine dans les magasins. C’est excellent pour le virus mais pas pour les gens qui veulent l’éviter !!! Pour finir, il semblerait que la réflexion soit enfin partie prenante dans les prises de décisions. Pourvu que soit finie la précipitation mauvaise conseillère ! Tant pis si ça implique de passer plusieurs jours sans savoir si on sera encore reconfinés ou non mais il faut absolument prendre le temps de réfléchir avant de décider.

29 janvier 2021
Paule
Santé

Sensibilisée par la dégradation des liens et les émotions que suscite le contexte actuel, je suis ravie de découvrir « generationcovid.fr »
Après la sidération des premiers moments, j’ai rapidement éprouvé un authentique désir de voir le monde donner à sa jeunesse un avenir.
J’aspire à une nouvelle révolution.
Pas une révolution où on lève le ton et le poing.
Une révolution intérieure, révolution du cœur.
Je rêve qu’elle soit très largement partagée et conduise à l’ouverture d’une page nouvelle chargée d’espérance.
Parce que j’imagine qu’on peut changer le cours des choses, j’ai aussi créé un blog de partage.
Il représente une partie de ma contribution.
pour-une-nouvelle-revolution-souviens-toi.fr
Mes pensées vont quotidiennement vers la jeunesse en détresse et je nourris l’espérance.

26 janvier 2021