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Vos témoignages

Francis
Aphp

La semaine dernière, 5 collègues ont eu le virus. Maintenant c’est à mon tour. Ma femme vient d’avoir ses premiers symptômes, moi c’est mon 3 jours. Le Doliprane est efficace pour le moment. Ma fille de 9 mois à eu 37.7 aujourd’hui. Et les 2 autres rien pour le moment. Courage dans cette dure épreuve.

20 février 2021
Chaf
Commerce

Ma fille de 6 ans m’a transmis le virus… Et j’en suis certaine. En effet mes parents ont été contaminés… Et ils m’ont également contaminée… Pourtant je n’allais jamais chez eux, sauf mon bébé de 12 mois et ma fille de 6 ans. Ils ont été contaminés avant moi. Car je n’ai pas embrassé ma fille de 6 ans car elle avait mal à la gorge depuis une semaine. Elle l’a donc transmis à mes parents et à mon bébé qui me l’a refilé. C’est un variant anglais. Fièvre. douleurs musculaires, maux de tête, courbatures et perte du goût et odorat. Aujourd’hui à j9 je n’ai toujours plus de goût, de la fatigue mais surtout des douleurs type sciatique et douleur à la tempe gauche. Avec une sensation que cette maladie touche le cerveau… Je me sens bizarre, ce n’est pas une grippe traditionnelle. C’est neurologique, chimique. Et les enfants nous transmettent le virus et comme tout les ans d’ailleurs que ce soit covid ou gastro ou autre. Arrêtons l’école !!!

19 février 2021
Cathy
Atsem

Premiere semaine : Quand j’ai commencé à avoir mal à la gorge, j’ai cru à une angine comme certains enfants de la maternelle dans laquelle je travaille. Un rdv chez le médecin n’a pas confirmé ce diagnostic, je suis donc allée faire un PCR. Puis le soir j’avais froid, j’avais mal à la gorge, le nez qui pique, la bouche sèche et des troubles digestifs qui m’ont fait passer une nuit blanche. Au matin, je lis mes résultats et commence à angoisser : positif !
Moi qui me croyais à l’abri tellement je faisais attention ! J’avais vu mes parents 2 jours avant ! Et la fièvre est apparue et m’a clouée au lit pendant 10 jours. Une fatigue incroyable s’est emparée de moi, à certains moments j’avais l’impression que je ne pilotais plus mon corps, sans parler des douleurs à la poitrine pendant 2 jours, un peu d’essoufflement et une conjonctivite.
2ème semaine : Mes parents se sont fait tester, positifs à plus de 80 ans, l’angoisse et la prise de nouvelles au jour le jour. Le poids de la responsabilité, la peur et la culpabilité m’empêchent de dormir la nuit, je dors le jour. Je me suis rendue compte que je ne sentais plus la litière du chat, ni reconnaissais le goût du café le matin. J’ai compris ce que voulait dire perte du goût et d’odorat. Et toujours ce mal de gorge.
Je me suis fait accompagner à distance par un sophrologue du collectif « SOS SOPHRO » . Cela m’a fait un bien fou de me sentir écoutée et apaisée. Cet accompagnement a duré 2 semaines et j’ai fini par retrouver le goût et un peu de sérénité. J’ai l’impression que les symptômes jouent à cache cache, vont et viennent.
3ème semaine : l’énergie revient mais un rien me fatigue. Des douleurs thoraciques recommencent et un essoufflement sans parler de la gorge toujours douloureuse. Tout effort physique me plonge dans un état comme si j’avais couru un marathon. Je me remets à lire un peu, chose qui me fatiguait les jours d’avant.
Le médecin me dit que je ne suis plus contagieuse. J’essaie alors de sortir un peu ne serait ce que marcher un quart d’heure pour ma journée. Cela me fait du bien.
Mes parents ont traversé cette p… de maladie dans une forme légère mais ils ont aussi des symptômes qui apparaissent juste un moment.
4ème semaine : je m’essouffle encore mais les douleurs thoraciques diminuent. Aujourd’hui j’ai mal à la tête et je suis fatiguée. Pendant 2 jours, j’ai l’impression d’aller mieux puis le jour d’après je me sens anéantie.
Je ne souhaite cette maladie à personne même pas à mon pire ennemi.

16 février 2021
Sylvie
Agent d entretien des locaux

Positive au covid le 9 février. J’ai contaminé mon conjoint et ma fille. Hâte de retrouver la forme et de pouvoir sortir.
J’espère ne pas avoir de séquelles.

16 février 2021
Laure

Je suis une infirmière de 33ans. Durant la première vague, j’ai été contaminée début avril 2020, après près d’une dizaine de tests négatifs (sérologie, pcr, antigénique), j’ai subi une opération. Quelques jours après celle-ci, j’ai fait une détresse respiratoire qui m’a conduite aux urgences début juin. Seul mon scanner pulmonaire s’est avéré positif avec 10% de lésions. Depuis, j’ai de multiples symptômes : douleurs thoraciques, céphalées, asthénie, fièvre, perte d’équilibre, lombalgies atroces, courbatures, sensation de malaise, vertiges, troubles de la mémoire, douleurs gastriques… On m’a diagnostiqué un asthme (mes EFR montraient 22% de perte de capacité pulmonaire puis c’est descendu à 12%) ainsi qu’une neuropathie périphérique sensitive après un EMG. J’avais enfin reçu une explication quant à mes souffrances et me reconstruisais petit à petit (j’étais très sportive), et voilà que la semaine dernière (février 2021), je recommence à faire des symptômes (courbatures, fatigue, fièvre, toux, perte de voix). Je n’y croyais pas et pourtant j’ai été recontaminée une seconde fois par le variant sud-africain.
J’ai l’impression que mon corps a pris 20 ans d’âge et cela va être extrêmement difficile de pouvoir récupérer mon état physique d’avant, voire impossible. De plus, ma maladie professionnelle n’a pas été reconnue par la sécurité sociale alors que j’ai bien été contaminée la première fois durant mon exercice professionnel. Aujourd’hui, je mène 2 combats : celui de ma maladie et contre l’administration française avec bientôt mon dossier de maladie pro qui passera au tribunal. Courage à vous tous, faites attention à vous et à votre entourage. La santé est ce que vous avez de plus précieux et cela n’a pas de prix.

15 février 2021
Myriam
secrétaire

En février 2020, le virus arrivait. On entendait parler pour la première fois des gestes barrière. J’ai essayé de les appliquer au travail, j’étais bien la seule. Je suis devenue la parano de service, le mouton noir. Les écoles ont fermé 15 jours plus tard. Du coup je suis restée chez moi, le petit ne peut pas se garder tout seul, il est trop jeune. Je suis passée pour une profiteuse. Pour comble de malheur, je fais partie des personnes vulnérables. J’ai rembauché sur site, entre les deux vagues, durant l’été, dans des conditions improbables. Je portais le masque, pour protéger les autres – j’étais bien la seule. Et j’étais à nouveau la folle de service. Il n’y avait que 30 000 morts, selon mes collègues pas de quoi fouetter un chat. Et puis le virus est revenu, et à nouveau, j’ai dû me cloîtrer chez moi. Certificat d’isolement. Et je suis passée à nouveau pour une profiteuse, et même pour une menteuse – il y a des « médecins complaisants » paraît-il. Les écoles n’ont pas fermé pour autant. En septembre, les enfants n’attrapaient pas le covid. Et si toutefois ils l’attrapaient, ce n’était pas à l’école, et ils n’étaient pas « transmetteurs ». A Noël, 60 000 morts, mais surtout ne changeons rien. Ailleurs, on ferme les écoles. Pas en France. En février 2021, doucement, le discours change. Les enfants l’attrapent, ça ne les rend pas malades, mais ils peuvent contaminer également papa et maman. La faute aux variants ? On a franchi le seuil des 80 000 morts, et c’est loin d’être terminé. Mais l’école reste ouverte et obligatoire. Alors je suis chez moi, en télétravail, au grand dam de ma hiérarchie, de mes collègues. Mais mon enfant est à l’école, d’où il peut à tout moment me ramener le fameux virus auquel je suis vulnérable.
Pour couronner le tout, on nous conseille le vaccin. Mais il n’y en a pas pour tout le monde. On nous dit que le télétravail doit être la règle, partout où c’est possible ; en entreprise, le distanciel est mal perçu. Personne vulnérable, je dois me protéger, rester chez moi, mais je dois mettre mon enfant à l’école, c’est obligatoire. Alors il est obligatoire de me mettre en danger. Tout cela n’a aucun sens, et surtout, tout cela me place dans une situation impossible.

15 février 2021