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Vos témoignages

Sabine
Enseignante

Mi-septembre 2020, j’ai attrapé la Covid ainsi que mes 3 enfants. Les symptômes : fatigue ++++ et je ne pouvais rester debout, perte de l’odorat, difficultés pour respirer, barre dans la poitrine, fièvre, frissons, douleurs musculaires aux jambes, essoufflement, perte d’appétit et diarrhée. Ma charge virale fut élevée pendant 12 jours, je me faisais tester régulièrement à l’IHU. Les symptômes commençaient à s’estomper au bout de 15 jours quand, 3 semaines après, je rempile avec des douleurs thoraciques douloureuses, pression, brûlures, une tension autour de 10 et un cœur qui battait à 110 au repos. Retour aux urgences avec batterie d’examens (irm cardiaque, écho cardiaque, bilan sanguin… électrocardiogramme…). Cette fatigue et ces douleurs musculaires qui ne me quittaient plus… Je m’essoufflais juste en parlant. Ces symptômes ont duré 3 semaines puis visite chez le pneumologue en décembre qui me dit que je fais de l’asthme. Or, je n’ai jamais eu de problème pulmonaire. Je passe un examen avec un gaz spécifique à inhaler, le problème de l’asthme n’est pas retenu mais il y a une hyper réactivité bronchique. On me prescrit alors de la kiné respiratoire et réadaptation à l’effort. Nous sommes au mois de janvier, je vais un peu mieux, même si je trouve que mon sommeil n’est pas terrible. Je me sens très anxieuse et je mets ça sur le sommeil très fragmenté depuis la Covid. J’essaie de marcher 2km tous les jours, je suis essoufflée sur les petites montées mais je m’accroche car j’ai l’objectif de reprendre mon poste d’enseignante.
Je reprends en février et je m’aperçois une semaine après que la fatigue reprend le dessus, que j’ai des problèmes de concentration, une difficulté à suivre des conversations, l’impression d’être dans un brouillard cérébral, de ne plus trouver mes mots… Je prends un rendez-vous avec un neurologue qui me fait passer une irm cérébrale. RAS. Je suis toujours très fatiguée et de nouveau obligée de m’allonger pour récupérer. J’ai de nouveau des épisodes dé diarrhée, perte d’appétit, malaise vagal, baisse de la tension et tachycardie. Retour aux urgences, bilan : RAS. J’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus, je suis envahie par cette fatigue et je remarque que je rechute. Moralement, c’est très compliqué car ça ne me ressemble pas… Et on me dit que c’est dans ma tête… Mais les symptômes sont pourtant là, je ne les invente pas ! La sérologie en février indiquait la présence d’anticorps à 71. Personnellement, je ne sais pas si je suis toujours immunisée. Je souhaite bon courage à celles et ceux qui vivent des situations difficiles.

7 mars 2021
Michèle FRENEAT
retraitée

LE CONFINEMENT, terrible enfermement ! On lui avait dit « c’est pour sauver vos vies » ! On lui a honteusement menti. Du jour au lendemain, sans avertissements, elle ne peut plus voir ses enfants, plus d’aide-ménagère, plus de soignants.
Alors, elle essaie de se raisonner, de se dire « ça ne va pas durer ». Il est impossible de laisser une grand-mère, dans ce désert, ce silence austère. Et pourtant si, cela a duré, une véritable éternité. Jour après jour, la vieille dame indignée a vu ses forces diminuer, son cerveau se dévaster. Jour et nuit, elle pleure de douleur. Pourquoi ajoutait-on à son malheur, la souffrance du silence, de l’absence ? Personne à qui parler, personne pour vous aider, personne pour vous aimer, plus rien à donner, plus rien à partager. Ne pas pouvoir poser sa main, dans la main de ses grands gamins. Plus de chaleur humaine, que désespoir et peine. Les journées sans soleil, les nuits sans sommeil. Alors, petit à petit, elle est envahie par la terreur qui détruit et ravage sa raison. Qu’est-ce qu’elle fait dans cette prison ? Elle n’a ni tué, ni volé. Pourquoi est-elle condamnée, sans jugement, ni tribunal, à la peine capitale ? Elle sent qu’elle perd pied, ne sait à quoi se raccrocher. Cent fois par jour, elle prend le téléphone, fait défiler les noms, et finalement, n’appelle personne. Qui peut l’aider, la secourir pour l’empêcher à petit feu, de mourir ? Personne. On lui a tout pris, son humour, son sourire, son rire, sa raison d’être, le peu de vie qu’il lui restait. Elle est devenue lâche, faible, suppliante, gémissante. Elle n’a plus rien à partager. Aimer, donner, recevoir. Elle n’est plus rien, elle n’existe plus, elle a tout perdu, sauf, hélas, sa mémoire. Elle ne sera plus jamais vivante, moqueuse, rieuse, souriante. Elle ne sera plus qu’une vieille dame, qui a perdu son âme. Combien de temps va-t-elle tenir, avant de trouver la force d’en finir ?
Elle questionne ce Dieu en lequel elle croit. « Combien de temps va durer mon Golgotha ? » mais Dieu ne répond pas. Sa volonté la quitte, son cerveau se vide. Elle ne maîtrise plus rien. Elle survit dans une intolérable souffrance, faite d’absence et de silence.
Le confinement devait me protéger ? Il m’a tuée ! En me privant de tout ce qui fait de nous des êtres humains, la présence, la tendresse, l’amour, la douceur d’une main qui prend la vôtre, les bras chaleureux qui vous enlacent pour vous serrer, cœur contre cœur. En me privant de tout cela, on m’a condamnée, pour l’éternité, à ne plus exister. J’aurais, en pleine conscience, préféré mille fois, prendre le risque d’être contaminée, d’en mourir ou d’y survivre que de subir cet enfer, d’être restée en vie, avec des séquelles mentales irréversibles.
Nous naissons, nous vivons, nous mourons, c’est le cycle normal de la vie. Nul ne peut prétendre avoir un quelconque pouvoir sur cette réalité.
A 83 ans, je pensais naïvement, avoir le droit de choisir comment je voulais vivre ou mourir.
Et sept mois plus tard, après un long temps d’hospitalisation, où je bénéficiais d’une relative liberté « intelligente », je vais devoir retourner, dans cette prison mortelle où je ne pourrai voir mes enfants qu’une demi-heure par semaine, « au parloir »… Je vais revivre la douleur, la peur, la solitude, l’angoisse, et ça va durer, durer, durer…

LE CONFINEMENT EST UN CRIME CONTRE NOTRE HUMANITÉ.

MICHÈLE FRENEAT

7 mars 2021
Amel
Assistante maternelle

Mes deux grands ados ont commencé à avoir des symptômes : toux, fièvre 38, grosse fatigue. Je les envoie se faire tester !! Positifs les deux. Le jour d’après, je me teste : positive également. Bref aujourd’hui on est une famille de 4 personnes avec trois positifs… Mon pauvre mari essaie de s’isoler sans grande conviction 🙄…

5 mars 2021
Patrick
Retraité

Bonne journée à vous.
Voilà Patrick, 65 ans, ancien gros fumeur et arrêté depuis un an !
Lundi 1er mars, un peu de fatigue, toux sèche et courbatures, pas de fièvre. Je prends rdv chez le médecin pour le mardi 18h (précautions covid).
Oscultation et petit râle à l’écoute. Nous faisons un test 15 mn : et hop positif.
Traitement antibiotique, 6 par jour, Soluprede 3 le matin.
Nous sommes jeudi et franchement je vais très bien, plus de toux, toujours pas de fièvre, plus de courbatures.
En attente résultat PCR pour ce soir.
Je sais pas si cela vient du traitement !
Qu’en pensez-vous ?
Je suis à l’isolement à la maison et mon épouse est négative.
Dans l’attente,
Merci pour vos réponses.
Pat

4 mars 2021
Tof
Responsable Maintenance

Bonjour à tous,
J’ai été dépisté positif il y a 8 jours ( variant Anglais).
Courbatures, fatigue et toux.
Mais pas de température.
Je rigole seul en voyant à la TV des personnes qui prennent les températures.
Cela n’est pas fiable. Même positif, j’aurais pu passer tranquillement ces contrôles.
Il faudrait médiatiser cela mais je ne sais pas comment faire.

4 mars 2021
Laurie
Sans emploi

Bonjour,
Chez nous c’est le covid sud africain ou brésilien qui s’est invité dans notre maison. Très contagieux, je vous le confirme !

Mes beaux-parents positifs ont transmis le virus à mon mari et mon fils aîné !
Le 3 février les symptômes commencent pour mon mari : grosse fatigue, perte du goût et de l’odorat, et à ce jour toujours fatigué avec des douleurs thoraciques !
Pour mon fils aîné de 10 ans, petit 38 de température et toux.
1 semaine après, mon 2ème  garçon de 7 ans positif à son tour !
10 jours plus tard, toujours pas de symptômes. Il a été asymptomatique !

Moi dernier test mercredi 17 février. D’après les calculs avec la sécurité sociale, si négatif je suis passée a travers ! Youpi ! Eh bien non, délai plus long pour moi. Début des symptômes samedi 20 février : fièvre, migraine insupportable, brûlure,  poumons, toux… Je déguste sévère.

Courage à tous, prenez soin de vous !

22 février 2021